Résumé de la 20e partie n Sharon est accusée par Mme Thomson - au cas où son fils serait exécuté - d'en être responsable. C'est alors qu'on sonne à la porte... Il tourna la poignée de la porte. A peine entrouverte celle-ci fut violemment repoussée, plaquant Neil contre le mur. Interdite, Sharon regarda l'homme pénétrer dans la maison et refermer la porte derrière lui d'un geste fulgurant. Neil tomba parterre en suffoquant instinctivement, Sharon se précipita sur lui. Elle l'aida à se relever, et, un bras passé autour de l'enfant, fit face à l'intrus. Deux impressions très distinctes se gravèrent dans son esprit. La première fut le regard fixe, étincelant de l'inconnu. La seconde, le revolver à canon long et mince qu'il pointait vers sa tête. La réunion dans la salle de conférences de L'Evénement se prolongea jusqu'à dix-neuf heures trente. Le sujet principal de l'entretien portait sur le rapport que Nielson venait de présenter. Il était très favorable. Deux sur trois des lecteurs interviewés âgés de vingt-cinq à quarante ans et ayant fait des études supérieures préféraient L'Evénement à Time ou à Newsweek. En outre, la diffusion avait dépassé de quinze pour cent celle de l'année dernière et la nouvelle publicité régionale marchait bien. A la fin de la réunion, Bradley, le directeur de la publication, se Ieva. «Je crois que nous pouvons être satisfaits de ces statistiques, dit-il. Nous avons travaillé dur pendant près de trois ans, mais nous avons réussi. Ce n'est pas facile de lancer un magazine ces temps-ci et, pour ma part, je désire dire qu'à mon avis, la direction créatrice de Steve Peterson a été le facteur décisif de notre succès.» Après la réunion, Steve descendit en ascenseur avec Bradley. «Merci, Brad, dit-il, c'était très généreux de votre part.» Le plus âgé des deux hommes haussa les épaules. «Ce n'était que juste. Nous avons réussi, Steve. Nous allons enfin commencer à gagner décemment notre vie. Ce n'est pas trop tôt. Je sais que cela n'a pas été facile pour vous.» Steve eut un sourire sardonique. «Non, en effet.» La porte de l'ascenseur s'ouvrit sur le hall principal. «Bonsoir, Brad. Je file. Je veux attraper le train de dix-neuf heures trente... — Une minute, Steve. Je vous ai vu aux actualités ce matin. — Oui. — Je vous ai trouvé très bon. Mais Sharon aussi. Et personnellement, j'avoue que je partage ses opinions. — Beaucoup de gens également. — Je l'aime bien, Steve. Elle est vraiment astucieuse... Et fichtrement belle aussi. Une fille formidable. — C'est vrai. — Steve, je sais ce que vous avez traversé ces deux dernières années. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais Sharon serait bien pour vous... et pour Neil. Ne laissez pas les conflits, si forts soient-ils, se dresser entre vous deux. (à suivre...)