De Madonna à Police ou Yusuf Islam (Cat Stevens), le gotha mondial de la musique se mobilise ce samedi pour «Live Earth», concert planétaire de 24 heures destiné à rallier l'opinion et à créer une étape décisive dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les huit mégaconcerts, avec Al Gore en infatigable porte-parole, devraient réunir deux milliards de spectateurs, via Internet et la télévision, espèrent les organisateurs. Le programme doit commencer par l'Aussie Stadium de Sydney samedi à 02h 00 GMT, se poursuivre par Tokyo, puis Shanghaï, Hambourg, Londres, Johannesburg, New York et Rio de Janeiro. Un concert surprise à Washington a été ajouté hier, avec le musicien de country Garth Brooks, un pied de nez aux républicains qui s'étaient opposés en mars à la tenue de l'événement devant les marches du Capitole. L'organisation de «Live Earth» de fait n'a pas été sans péripéties, avec notamment l'annulation du concert d'Istanbul. La société stanbouliote Purple Concerts a expliqué n'avoir pu réunir assez de soutiens publics et privés pour cet événement de 5 millions de dollars : «Live Earth Istanbul n'a pas réussi à devenir une priorité... parce que notre pays est en plein marathon électoral et par crainte de terrorisme.»