Economie de fonctionnement, respect de l'environnement, confort des passagers : les composites ouvrent de nouveaux horizons à l'aéronautique civile, selon Boeing, dont le 787 Dreamliner dévoilé dimanche est construit à 50% dans ces plastiques de pointe. «Je ne connais aucun inconvénient» aux matériaux composites, affirme tout de go Jeff Hawk, en charge des questions d'environnement pour le 787, lors de journées de présentation du nouvel appareil de l'avionneur américain à Seattle. Deux fois plus solides et légères que l'aluminium à épaisseur égale, bien plus résistantes au feu, les résines de fibres de carbone entrent pour la première fois dans la composition du fuselage d'un avion civil avec le 787, un moyen et long-courrier de 210 à 330 places dont Boeing a déjà vendu 642 exemplaires sur plans. Le gain de poids obtenu grâce aux composites permet à l'avionneur de revendiquer une économie de 20% de la consommation en carburant. Autre économie anticipée, celle de l'entretien. «Les composites ne se dégradent pas, vous n'aurez pas le problème de la maintenance» comme actuellement avec l'aluminium, assure Tom Cogan, ingénieur en chef du projet 787.