Quelque 27 000 mécaniciens de Boeing se sont mis en grève, à partir d'aujourd'hui samedi, après l'échec des négociations de dernière minute entre leur syndicat et la direction, paralysant la production du géant américain de l'aéronautique. «Ces deux derniers jours, Boeing, le syndicat et le médiateur fédéral ont travaillé dur pour essayer, de bonne foi, de trouver des voies vers un accord. Malheureusement, les désaccords étaient trop profonds pour que les positions puissent se rapprocher», a déploré le P-DG Boeing, dans un communiqué. Pendant l'arrêt de travail, Boeing va aider ses clients et leurs avions en service. En revanche, de même source, «Boeing n'a pas l'intention d'assembler des avions pendant la grève». Les mécaniciens représentent environ 16% du salariat de Boeing. Ce mouvement social risque de porter un coup supplémentaire au nouveau long -courrier de moyenne capacité, le 787 «Dreamliner», gros succès commercial mais victime de retards à répétition, et qui n'a pas encore effectué son premier vol plus d'un an après sa présentation en grande pompe. Le risque pour Boeing est d'autant plus grand que les mouvements sociaux menés par l'IAM sont traditionnellement durs : la dernière grève, en 2005, avait duré un mois et avait grevé le bénéfice annuel de 300 millions de dollars.