Mise en garde n Le nom commercial et l'adresse des importateurs doivent être mentionnés sur tous les produits. Tout produit suspect fera l'objet d'une enquête. «Les services de contrôle ont découvert des phénomènes nuisibles et dangereux pour la santé et l'intérêt du consommateur. certains produits industriels, des articles ménagers, des pièces détachées non identifiées ne répondent à aucune indication d'étiquetage.» C'est ce qu'a déploré le ministre du commerce au cours d'une journée d'étude sur l'étiquetage des produits. Un constat amer a été dressé par les professionnels qui reconnaissent une désorganisation du marché et des produits de consommation. Pourtant, le ministre reconnaît qu'une loi portant sur l'étiquetage des produits existe depuis 2005 mais «une année après, l'étiquetage n'est pas respecté», avoue-t-il. Une situation jugée préjudiciable pour l'économie et la santé des consommateurs ayant obligé le ministre à annoncer que «désormais tout produit ne répondant pas aux normes d'étiquetage trouvé sur le marché fera l'objet d'une enquête». Mieux encore, les produits doivent, selon El-Hachemi Djaâboub, être présentés aux consommateurs munis d'un étiquetage informatif comportant dans la langue arabe et accessoirement dans une autre langue toutes les mentions apposées de façon lisible et indélébile. Pour lutter contre les dangers de la contrefaçon, le produit doit avoir une durée de vie égale à 50% de sa conservation avec le nom et l'adresse de l'importateur. En précisant également la marque commerciale déposée et les conditions de son utilisation. Par ailleurs, des associations ont récemment déposé un dossier pour créer une fédération algérienne des consommateurs qui aura pour rôle notamment de prévenir les dérives de la contrefaçon. Parmi les méfaits dus à l'absence d'étiquetage, figurent des cas d'intoxication alimentaire dont 4 000 cas ont été recensés en 2006. Le ministère de la santé évoque plus de 8 400 cas de brucellose signalés (maladie due à une bactérie de lait) alors que le président d'une association de consommateurs de Laghouat signale 900 cas de cette maladie dans sa ville. Et sans compter en outre les 1 151 infractions enregistrées pour les produits alimentaires. Ces cas illustrent, selon les professionnels présents, sur les défauts d'étiquetage, l'absence mentionnée de la date de fabrication et de péremption des produits.