Pas moins de 1151 infractions aux règlements régissant l'étiquetage des produits alimentaires ont été recensées, en 2006, par les services de contrôle et de la répression des fraudes des régions et des wilayas, ainsi que par les différents intervenants au niveau des frontières. Ces infractions, qui représentent 3,72% de l'ensemble des violations au code du commerce constatées sur l'ensemble du territoire national, ont été, en partie, à l'origine des 4000 cas d'intoxication recensées durant la même année. Selon M. Kolli de la direction générale de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, « une nouvelle réglementation en matière d'étiquetage est appliquée depuis juin 2006, bien que son existence date de décembre 2005 ». Une rencontre nationale a été organisée hier à Alger par le ministère du Commerce, afin de débattre du dispositif contenu dans cette réglementation rendue applicable par le décret n° 05-484 du 22 décembre 2005 relatif à l'étiquetage et à la présentation des denrées alimentaires. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a indiqué à cette occasion, que les opérateurs qui ne respectent pas les règles d'étiquetage profitent de la « désorganisation qui règne sur le marché, du phénomène de la contrefaçon et du marché informel » pour écouler leurs produits. Tout en ciblant les « importateurs véreux » qui ont pris l'habitude de fourguer aux consommateurs des produits dangereux et impropres à la consommation, le ministre annoncera que « désormais, tout produit ne répondant pas aux normes d'étiquetage, trouvé sur le marché, fera l'objet d'une enquête » pour déceler les éventuelles complicités qui ont permis sa mise en vente. Il est à noter que la loi régissant ce registre stipule qu'à l'exception de certains produits, tels que le lait en poudre, sucre blanc, semoule de blé dur (qui nécessitent un étiquetage un peu particulier), les produits doivent être présentés aux consommateurs munis d'un étiquetage informatif faisant corps avec l'emballage, comportant dans la langue arabe, accessoirement dans une autre langue, plusieurs mentions apposées de façon lisible, visible, indélébile. Il s'agit des mentions précisant la dénomination commerciale du produit, la liste des composants et ingrédients, la date de fabrication, la date limite de consommation et d'utilisation et les conditions particulières de conservation et de stockage. Le produit doit également, au moment de l'arrivée au pays, avoir une durée de vie encore égale à 50% de la durée de conservation, le nom et l'adresse de l'importateur et du fabricant, une marque commerciale déposée et, si nécessaire, un mode d'emploi ou conditions particulières d'utilisation.