Ghardaïa l Les premières dattes précoces de la saison, appelées m'naguer, ont fait leur apparition en ce début du mois de juillet sur les étals de quelques épiceries de Ghardaïa. Ces primeurs présentes dans la région du Tidikelt, notamment à In Salah, In Ghar (wilaya de Tamanrasset) et Aoulef (wilaya d'Adrar), sont très prisées par la population du sud, mais la production reste, selon un commerçant spécialisé dans la vente de ce produit, très en deçà de la quantité espérée, la production phoenicicole pour cette saison étant compromise par les aléas climatiques, notamment les vents chauds. «Il a fallu plus d'une semaine pour collecter quelques centaines de kilogrammes à travers toutes les palmeraies de la région du Tidikelt», d'où, dira-t-il, le prix du kilogramme variant entre 350 et 400 DA selon le goût et le calibre du fruit. Cette datte mielleuse aux reflets mordorés est cueillie avec une attention particulière dans les palmeraies du Tidikelt, région la plus chaude du pays, qui fait que ce fruit arrive le premier à maturation. De taille moyenne, le m'naguer, dont une moitié est de couleur dorée et l'autre jaunâtre, est proposé, selon la coutume locale, comme la meilleure des offrandes en cette période aux personnes qui nous sont les plus chères. L'arrivée de ce fruit, selon la population locale, augure d'une saison faste. Il faut rappeler, dans ce cadre, que les dernières récoltes de dattes cette année ont enregistré un excédent de 500 000 tonnes. Selon les différents professionnels des dattes, cela suffira à approvisionner le marché. Mais en l'état actuel des choses, le prix de la variété de deglet nour, la plus prisée par les consommateurs, reste excessif. Cette datte coûte entre 230 et 250 DA le kilo sur les marchés.