Les premières dattes de la saison connues communément sous l'appellation de M'naguer (datte précoce) ont fait leur apparition sur les étals des commerçants des fruits et légumes au marché de Ghardaïa en ce début de juillet, a-t-on constaté. Cette variété de datte précoce issue de la région de Tidikelt (In Salah, In-Ghar) wilaya de Tamanrasset et Aoulef wilaya d'Adrar) est proposée à des prix variant entre 450 et 400 DA le kilogramme, selon le goût et le calibre du fruit. Ce fruit de taille moyenne qui est vendu dans des boites en carton utilisées généralement pour l'emballage de la pâtisserie, est cueilli dans les palmeraies de la région de Tidikelt réputée la région la plus chaude d'Algérie qui fait que ce fruit y arrive en premier à maturation.Cette datte mielleuse aux reflets mordorés (M'Nageur) est cueillie une à une des régimes de dattes des palmiers de la région d'In Salah et Aoulef avant d'être écoulée sur les marchés de la région et les wilayas avoisinantes. Dès son apparition sur le marché, ce fruit attire une foule dense de consommateurs et de curieux et constitue la meilleure offrande que l'on fait à une personne très chère en cette période estivale dans la région. La plus précoce des dattes reste la Cheikh Mhammed ou Ferrana (maturité en juin). La plus longue est Seb'a Bedra' (7cm). Quant à la variété résistante au Bayoud (fusariose) c'est Taqerbucht Il existe des centaines de variétés qui se rattachent à deux grands groupes : les dattes sèches et les dattes molles. Parmi les dattes molles, les plus appréciées en Europe, la variété la plus connue est la deglet nour. Pour inventorier les cultivars du dattier, les variétés cultivées dans les oasis sont identifiées par des appellations vernaculaires. Les signes de l'arbre adulte (le palmier) et surtout les fruits constituent les meilleurs critères pour distinguer entre les variétés. Les efforts de caractérisation sont hétérogènes d'un pays à un autre. Aujourd'hui, sur la base d'une proposition maghrébine, Bioversity International a édité les descripteurs du palmier-dattier, ce qui permettra de décrire les variétés selon un standard commun. En Algérie, le nombre de cultivars inventoriés dépasse les mille (10 00). En plus des cultivars identifiés, il existe dans les oasis des palmiers issus de francs et qui sont non identifiés par des appellations. Ce sont soit des palmiers mâles soit des arbres femelles récemment sélectionnés ou non identifiés encore. Cette catégorie est très riche en diversité et représente 1 à 10 % du nombre de palmiers dans une oasis. Les palmiers mâles sont appelés sans distinction Dokkars et les autres francs femelles sont connus sous les vocables : Khalt, Ighess, Noya, Aghemmu, A'dam, Dguel, Degla, etc. selon les régions. Ainsi le nombre de génotypes existants dépasse les estimations de quelque 100 à 150 000 spécimens. À force de généraliser la culture de variétés dites meilleures ou de bonne qualité ou encore d'exportation, le plus grand nombre de variétés et surtout de khalt (francs) et de dokkars sont soumis à une érosion dramatique. Plus de 50% des palmiers sont de la dite Deglet Nor, bien qu'il existe d'autres spécimens de variétés mieux adaptées, plus résistantes à la sècheresse et aux maladies et encore plus productives ou plus précoces.