Les avocats du souverain de Dubaï espèrent convaincre, lundi prochain, un tribunal de Floride de rejeter une plainte à son encontre dans l'affaire des enfants-jockeys, afin d'éviter un procès très dommageable pour l'image de cet émirat du Golfe. Preuve de l'importance du dossier, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, le souverain de cette ville-émirat, a demandé au président américain George W. Bush de l'aider pour que les plaignants soient déboutés. Ces plaignants, des parents d'ex-enfants jockeys dont l'identité n'a pas été révélée, accusent le souverain et son frère d'avoir réduit en esclavage quelque 30 000 enfants, dont certains âgés de seulement deux ans, lors des 30 dernières années pour les utiliser comme jockeys dans des courses de chameaux, spectacle très populaire dans les monarchies du Golfe. Ces enfants venaient du Bangladesh, de Mauritanie, du Pakistan et du Soudan. L'enjeu est particulièrement important pour Dubaï. Un procès risquerait d'écorner l'image de tolérance qui a contribué à faire de cette ville en plein essor un centre des affaires et du tourisme.