Danger n La plupart des barrages reçoivent une quantité de vase de l'ordre de 32 millions de mètres cubes par an. Une quantité suffisante pour empêcher les transferts d'eau vers les réservoirs. Selon le plan d'action (2005-2009), l'Algérie compte avoir 69 barrages d'ici à 2010 afin de mobiliser près de 6,2 milliards de mètres cubes. Ces réalisations se font d'ores et déjà en partenariat avec des pays d'Europe et le Canada. Les appels d'offres se multiplient pour garantir des formes plus souples et moins coûteuses tels le BOT et les contrats d'assistance. A l'heure actuelle, près de 2,8 milliards de mètres cubes sont stockés selon l'Agence nationale des barrages. La même source ajoute que les capacités de mobilisation des eaux peuvent être ramenées à 5,7 milliards de mètres cubes. Cela étant, le nombre, aussi important soit-il des barrages, ne réglerait pas le problème de l'approvisionnement si ces infrastructures n'étaient pas sécurisées contre notamment le danger de l'envasement. Des spécialistes soulignent en effet qu'une quinzaine de barrages sont gravement menacés par l'envasement. Ces barrages reçoivent annuellement plus de 50% de la vase déposée dans les 52 barrages. Ainsi, les réservoirs de Oued Fodha, Hamiz, Béni Amrane, Ghrib (Aïn Defla), Foum Gherza, Bouhanifia, K'sob et Fergoug finiront par «périr» en 2010 si des dispositions de dévasement ne sont pas prises. «L'envasement est un phénomène naturel et complexe qu'il faut d'abord étudier. Il faut commencer par la localisation des zones d'érosion des bassins», explique un expert. Dans ce même registre, ces spécialistes ont révélé que «la plupart des barrages reçoivent une quantité de vase de l'ordre de 32 millions de mètres cubes par an». Une quantité suffisante pour empêcher les transferts d'eau vers les réservoirs. Les bassins de stockage d'eau pour alimenter certains réseaux AEP subissent aussi l'envasement dû essentiellement au phénomène d'érosion et d'altération des sols. M. Houssiaoune, un expert en la matière, parle d'opérations de réhabilitation pour renforcer les structures de dévasement. «Nous sommes en train de lutter contre l'érosion en vue de stabiliser le renforcement des structures par le reboisement, la correction et la déviation des torrents». En outre, des études détaillées sur la morphologie des reliefs ont fait appel à des spécialistes de terrain et une équipe pluridisciplinaire de géologues, climatologues et experts en hydraulique. On apprend également que des nouveautés seraient introduites pour le renforcement du bâti des futurs barrages avec des matériaux compacts et résistants à toute forme d'altération.