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Un amour automnal (2e partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 11 - 2003

Résumé de la 1re partie Hamoudi et Drifa sont maintenant très amoureux. A tel point que le premier envisage de se remarier.
Oh mon Dieu quel malheur ! Te remarier, m?abandonner après plus de vingt-cinq ans de mariage ! Moi, qui ai passé ma vie à te servir ! Hamoudi naâl echitane ! Voilà le remerciement de tant de dévouement ! khladari !
? Arrête de hurler, dit Hamoudi de sa voix forte, je ne vais pas t?abandonner ! Dieu nous permet d?épouser quatre femmes...
Je la ramènerai ici et vous vivrez ensemble.
? Quoi ? Tu me ramènes une «darra» et tu veux que je reste ici ? Jamais ! Que te manque-t-il Hamoudi ? Regarde, tu es entretenu comme un roi ! Et moi, que t?ai-je fait ? oublies-tu «el âch ouel melh» entre nous depuis tant d?années ? À ton âge, tu veux te remarier ?
? Je suis encore jeune et solide ! s?exclame Hamoudi, en se frappant la poitrine el-hamdoulilah !
? Que me reproches-tu ? Pour les enfants c?est le mektoub, je n?ai pu te donner qu?une fille, mais c?est la volonté de Dieu... ce n?est qu?une excuse, tu es tombé sur une femme de mauvaise vie qui t?a ensorcelé !
? Arrête ! dit-il en levant la main, ne parle pas d?elle ainsi ! C?est une femme de bonne famille qui a plus de bonté et de générosité que toi !
Drifa baisse la tête qu?elle prend entre ses mains, et se met à pleurer sur son sort à chaudes larmes.
Hamoudi s?habille et se rend à son travail au marché de gros où il est mandataire.
Le soir, quand il rentre chez lui, Messaouda a quitté le domicile conjugal emportant ses affaires et tout ce qui se trouve dans le logement.
Hamoudi est soulagé !
? Qu?elle prenne tout ce qu?elle veut, je suis enfin débarrassé de son air revêche et de sa dureté...
Il pense à Drifa et son c?ur s?emplit de bonheur.
Le lendemain, elle vient s?installer chez lui. Ils aménagent la maison avec l?aide de ses frères.
Et cet homme et cette femme vont vivre pendant des années, un amour exceptionnel qu?ils ne songeront même pas dissimuler. Autour d?eux, les gens sont surpris et les langues vont bon train...
Quand ils viennent chez le frère de Hamoudi à Annaba où ils assistent à un mariage ils n?ont d?yeux que l?un pour l?autre.
? Pourquoi n?as-tu pas déjeuné ? lui demande-t-il alors qu?il rentre d?une course en ville, où il a été retenu.
? Tu sais bien que je ne peux rien avaler sans ta présence à mes côtés, lui répond Drifa en le regardant tendrement.
Et elle dépose devant lui le «sni» du déjeuner plein de couscous, comme une nouvelle mariée, elle est toujours vêtue de tous ses bijoux et de sa gandoura de velours brodée d?or, les pieds ceints de son lourd khalkhal à tête de serpent. (à suivre...)


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