Comme les Romains autrefois, les Français seront souvent attaqués par les tribus réfugiés dans les montagnes. En 1846, ils seront même obligés, pour protéger les colons qui s'y installaient, de construire autour de la ville une muraille de trois kilomètres de long et d'une hauteur variant de cinq à dix mètres, avec de nombreux bastions et des meurtrières. Peu avant l'insurrection de 1871, Cheikh El-Mokrani séjourne dans la ville où il gagne les notables à la cause nationale. Le 16 mars 1871, l'insurrection commence avec l'attaque de bordj bou-Arréridj par el-Mokrani, puis le 18 celle de Bordj de l'oued Okriss par Boumezrag. Sour al-Ghozlane entre en révolte le 22 : les autorités coloniales doivent dépêcher d'Alger plusieurs escadrons pour reprendre la ville. Après plusieurs mois d'émeutes une répression terrible s'abat sur les insurgés qui seront massacrés ou déportés. En représailles, les tribus en guerre sont soumises à de fortes amendes, spoliées de leurs terres et refoulées vers les zones les plus déshéritées. Les terres lors du séquestre seront distribuées aux colons européens, venus s'installer par milliers dans la région.