Collo l Des huttes et une multitude de parasols sont dressés çà et là sur le sable fin et doré des deux magnifiques plages qui épousent harmonieusement la baie naturelle gracieusement offerte par la Méditerranée à la région pittoresque de Tamanart, à moins de 20 km de la ville de Collo. Cet endroit édénique, non encore agressé par le progrès polluant, fait la fierté des quelque 80 000 habitants qui vivent dans cette belle région située à 72 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Skikda. Pour Hocine Kheniche, chef de cette daïra, «c'est le joyau incontestable de la ville de Collo qu'enlacent jalousement le golfe de Stora et le cap Bougaroun». Celui-ci constitue un promontoire naturel dont l'avancée, qu'on estime à 800 m de longueur dans la mer, a incité les marins à le surnommer le «cimetière de bateaux», par allusion aux «nombreux naufrages dont il était la principale cause», devait encore préciser le responsable de cette entité territoriale à vocation touristique. Belkacem Fennazi, président de l'Assemblée populaire communale (APC) où est concentrée la moitié des habitants de la daïra, estime, pour sa part, que Collo doit son charme à «la beauté irrésistible de ce site boisé de chênes-liège et de pins maritimes et parsemé de gorges, de ruisseaux et de vallons». Les vestiges archéologiques de cette ville, fondée en l'an 439 avant J-C, sont d'autres atouts «à même d'intéresser les visiteurs, les professionnels du secteur du tourisme et même d'éventuels opérateurs nationaux et étrangers désirant investir dans ce créneau créateur de richesses et pouvant générer de nombreux emplois», a affirmé le même responsable. De son côté, le président de l'APC de Cheraïa, dont dépend le site de Tamanart, a noté que parmi les vestiges que recèle la région on y trouve des nécropoles puniques, des dolmens, des ruines romaines, des forts byzantins, des galeries, des tombeaux, des falaises et des grottes qui auraient servi, selon certaines légendes, de repaires aux corsaires qui écumaient alors la Méditerranée. Ces vestiges encore témoins oculaires des différentes civilisations qui se sont succédé dans la région et dominent toute la presqu'île de Djerba, qui offre un grandiose site naturel pour la marine de plaisance, sont autant de ressources qui renforcent davantage les potentialités touristiques de la région, devait encore souligner la même source, faisant état de la «promesse non encore tenue de réalisation d'un projet de zone d'expansion touristique (ZET) à Tamanart».