Qui connaît Tamanart ? Protégée de la furie du béton et de la pollution , cette baie féérique est encore l'un des rares sites à pouvoir encore ex les beautés de la Méditerrané. A moins de 20 km de la ville de Collo et à quelques à 72 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Skikda, Tamanart est la fierté de ses quelque 80.000 habitants. Pour M. Hocine Kheniche, chef de cette daïra, "c'est le joyau incontestable de la ville de Collo qu'enlacent jalousement le golfe de Stora et le cap Bougaroun". Celui-ci constitue un promontoire naturel dont l'avancée, qu'on estime à 800 mètres de longueur dans la mer, a incité les marins à le surnommer le "cimetière de bateaux, par allusion aux "nombreux naufrages dont il était la principale cause", devait encore préciser le responsable de cette entité territoriale à vocation touristique. Pour sa parts, M. Belkacem Fennazi, président de l'Assemblée populaire communale (APC) où sont focalisés la moitié des habitants de la daïra, estime que Collo doit son charme à "la beauté irrésistible de ce site boisé de chêne-liège et de pin maritime et parsemé de gorges, de ruisseaux et de vallons". Les vestiges archéologiques de cette ville fondée en l'an 439 avant Jésus Christ sont d'autres atouts "à même d'intéresser les visiteurs, les professionnels du secteur du tourisme et même d'éventuels opérateurs nationaux et étrangers désirant investir dans ce créneau créateur de richesses et pouvant générer de nombreux emplois", a affirmé le même responsable. De son côté, le président de l'APC de Cheraia, dont dépend le site de Tamanart, a noté que parmi les vestiges que recèle la région, l'on relève des nécropoles puniques, des dolmens, des ruines romaines, des forts byzantins, des galeries, des tombeaux, des falaises et des grottes qui auraient servis, selon certaines légendes, de repaires aux corsaires qui écumaient, alors, la Méditerranée. Ces restes témoignent des différentes civilisations qui se sont succédé dans la région et dominent toute la presque île de Djerba, qui offre un grandiose site naturel pour la marine de plaisance, sont autant de ressources qui renforcent davantage les potentialités touristiques de la région, devait encore souligner la même source, faisant état de la "promesse non encore tenue de réalisation d'un projet de zone d'expansion touristique (ZET) à Tamanart". Ce projet qui remonte à l'année 1988 devait conforter la ZET de Taleza où sont regroupés des centres de vacances, et renforcer les opérations d'aménagement des autres sites de cette ville balnéaire qui sont le front de mer et la corniche de la presqu'île plus connue sous le nom de la "Tour du phare". Cette zone d'expansion touristique dont les études n'ont toujours pas été entamées devait être concrétisée sur une surface de 81 hectares, ce qui attirerait à coup sûr, selon les élus locaux, les opérateurs potentiels qui désireraient investir dans ce créneau. La matérialisation de cette ZET "devra nécessairement prendre en considération la réhabilitation des voies d'accès qui demeurent l'un des points noirs qui viennent s'opposer aux efforts déployés pour redynamiser l'activité touristique et faire profiter le maximum de citoyens de la beauté inégalable que recèle la région", a noté dans ce contexte le premier élu de la commune de Cheraia. Cela nécessite bien entendu le règlement préalable des litiges liés au foncier, l'aménagement des concessions, la préservation et la mise en valeur des plages et la création des structures d'accueil, de restauration, de lieux de détente et de loisirs et des parcs, et surtout davantage d'attention de la part des pouvoirs publics en matière d'attribution d'enveloppes financières pour inscrire des projets d'envergure au profit de ces lieux enchanteurs jusque-là "délaissés, ou du moins, oubliés", a-t-il encore ajouté. Tamanart est un site si irrésistible que plusieurs familles de différentes wilayas du territoire national n'ont pas hésité à s'inscrire en faux contre la rumeur "d'insécurité", renforcée par le ouï-dire, en venant occuper, en groupes ou à titre individuel, les bungalows et les chalets longtemps désertés et abandonnés dans un état assez délabré, à cause des années difficiles que le pays a vécues, avant leur réhabilitation par les responsables locaux. Ainsi, ces estivants formés notamment de jeunes scouts, d'enfants des colonies de vacances et de familles venues surtout du centre et du sud du pays, profitent des joies de la mer, font vivre les lieux et dégustent pleinement la tranquillité et la douceur sereine et réconfortante de cet endroit.