Dans certains jardins d?enfants privés, tous les moyens sont bons pour soutirer de l?argent aux parents. «On nous réclame à longueur d?année de l?argent. 5 500 DA pour les frais des livres d?enfants, 5 500 DA pour les frais d?inscription, 200 DA pour un clown qui ne rendra jamais visite aux enfants, 200 DA pour des photos souvenirs?», s?insurge la mère d?une fillette inscrite dans une crèche à Bouzaréah. Mais ce qui agace le plus cette dame et plusieurs parents rencontrés, c?est cette histoire de période de congé durant le mois de juillet qu?ils doivent payer 5 500 DA alors que leurs enfants ne se rendent même pas, durant ce mois, à la crèche. «La directrice de l?établissement trouve toujours un prétexte pour nous réclamer de l?argent. Elle nous fait croire que ces 5 500 DA qu?on paie, en plus des frais d?inscription, sont nécessaires pour assurer le loyer et le personnel», dénonce-t-elle. Les parents sont obligés, selon notre interlocutrice, de débourser encore 5 500 DA pour les frais des livres alors que la loi interdit à la crèche de vendre ces ouvrages aux parents. «C?est un véritable système bancaire», constate une autre dame, dans ce sens. Pis encore, la directrice d?une maternelle privée à El-Biar ne comprend pas comment «certaines directrices encaissent l?argent de l?assurance alors que les enfants ne sont jamais assurés dans ces établissements».