Dilemme n L'épanouissement de leurs enfants reste l?objectif principal des parents. Cependant, le choix entre une structure publique et une autre privée pose parfois problème. Pour les familles à faibles revenus, les crèches publiques conviennent le mieux. 3 000 DA par mois est, en effet, un prix plus ou moins accessible. Mais cet argument n?est pas le seul à être avancé par les nombreux parents rencontrés à la sortie de ces lieux. L?expérience et la formation des jardinières sont parmi les points positifs à mettre, selon eux, à l'actif des jardins publics. «Du point de vue pédagogique, je peux affirmer que les crèches publiques sont nettement meilleures que celles privées», lance Hakima, mère d?une petite fille de 3 ans, qui était inscrite, il y a quelques mois, dans une crèche privée. «Il existe certainement des responsables honnêtes, dans le secteur privé, mais ceux dont le seul souci est le gain sont beaucoup plus nombreux. Les prestations dans les crèches privées ne reflètent pas la somme payée par les parents chaque mois», a-t-elle ajouté non sans relever quelques imperfections dans les structures publiques. Elle citera pêle-mêle, «l?insalubrité, le manque d?esthétique, le cadre peu agréable, le manque de jouets. Un déséquilibre dans les menus?». Chez le privé, en revanche, le décor est tout autre. Le menu est plus alléchant, de nouvelles technologies sont introduites dans le programme, une alimentation accommodée aux besoins nutritionnels de l?enfant, une grande variété de jouets, un décor attrayant, ainsi que l?organisation d?excursions. Des prestations de services qui semblent, a priori, de meilleure qualité que celles proposées par les jardins d?enfants publics. Incités par cet éventail de commodités, les parents ne lésinent pas sur les moyens pour en faire profiter leur progéniture. Cependant, le revers de la médaille peut se révéler, parfois, très décevant. En effet, au bout de quelque temps, certains parents découvrent l?amère réalité et se mettent, de nouveau, à la recherche d?un autre établissement. Les raisons invoquées sont multiples. A commencer par le traitement jugé trop agressif de certaines éducatrices à l?encontre de petits qui ont besoin, à cet âge précoce, d?affection. Dans ces structures, les parents déboursent au moins 5 000 DA par mois, mais le menu proposé est, selon eux, loin d?être varié et encore moins nutritif. A cela s?ajoutent les frais qui sont réclamés à longueur d?année par les propriétaires, pour des activités qui sont souvent annulées. Mais le moins concevable est sans doute cette histoire des frais d?assurance qui seraient encaissés sous forme de frais d?inscription, par certains responsables de crèches privées, alors que les enfants ne sont jamais assurés.