Loisirs n L'euphorie qui remplit les cœurs des élèves et des étudiants au début des vacances scolaires est vite remplacée par l'ennui et la morosité pour ceux qui n'ont pas les moyens de voyager ou de louer en bord de mer. En ces «longues et ennuyeuses» journées d'été, les cybercafés et les salles de jeux électroniques de la ville sont très sollicités par les jeunes sevrés de loisirs et de détente, qui viennent s'y procurer des moments d'évasion et ainsi échapper aux vices de l'oisiveté ambiante. Les gérants de ces lieux, qui ont fleuri dans la ville des Genêts durant ces dernières années, ont vite compris l'importance de l'investissement dans ce créneau porteur pour répondre à un besoin de détente irrépressible de la jeunesse. Mettant à profit la période de la trêve scolaire, ils n'ont pas lésiné sur les moyens pour attirer le plus de monde possible, en équipant leurs locaux de toutes les commodités nécessaires pour mettre leurs clients à l'aise, concurrence oblige. «Surfer sur Internet» à la découverte d'un monde virtuel est devenu l'occupation favorite des lycéens Koceila, Redouane, Sofiane et Samia, passionnés pour les sites de jeux sur réseaux. D'autres internautes préfèrent le «chat», en ce qu'il permet de voyager «sans visa» à travers le monde, en nouant des amitiés et des correspondances avec des jeunes de différentes nationalités, via la transmission de messages par courrier électronique ou directement par téléphone. Moussa et Kahina, tous deux universitaires, sont des habitués du cybercafé de leur quartier populaire, offrant des tarifs avantageux par rapport à ceux pratiqués au niveau des quartiers «huppés». Étant des novices en informatique, ils y trouvent toute l'assistance voulue auprès des techniciens employés par cet établissement. Pour la généralisation des bienfaits de «la toile du Net», nombreux sont les usagers qui souhaitent une réduction des tarifs de consultation, ainsi que l'augmentation du débit de l'Internet et, surtout, de mettre un terme aux coupures sporadiques. Les play-stations ne sont pas en reste dans cet engouement pour les jeux électroniques. Les salles qui dispensent ce genre de prestations sont prises quotidiennement d'assaut par les jeunes, qui y viennent, souvent par équipes pour «s'y défouler». Il y a des inconditionnels qui s'y rendent régulièrement, à l'instar de Nacer, Halim, Djamil, Bilal et autres adolescents qui ont arrêté leur scolarité. A l'opposé des premiers, certains s'adonnent à ces jeux en fonction de leur emploi du temps ou de la disponibilité de leur argent de poche, surtout que les parents sont, en général, très regardants sur ce genre de dépenses considérées comme superflues. Les arts martiaux, les courses automobiles et les batailles militaires simulées figurent parmi les jeux préférés de ces habitués des lieux.