Une inscription découverte sur le site de Aïn Grimidi indique qu'un fort a été construit à cet endroit en 198 de l'ère chrétienne, sous le règne de Septime Sévère, par une unité de l'armée romaine. Malheureusement ni le nom de l'unité ni celui du camp ne sont mentionnés. L'étendue des ruines montre l'importance du camp qui s'est transformé, avec la construction d'habitations, en petite ville entourée d'une enceinte rectangulaire de 65 m de long sur 44 m de large avec, aux angles, des tours de garde extérieures. Il y avait deux portes : une au nord et une au sud, cette dernière paraissant plus importante, avec la présence dans les ruines, de pierres de taille et de décombres de tours. Quelques-uns des objets retrouvés à Aïn Grimidi sont aujourd'hui conservés au Musée national des antiquités d'Alger. On citera en particulier le masque dit de parade, dont les yeux, les narines et la bouche percés montrent qu'il a servi de visière à un casque. C'est un objet de toute beauté, généralement réservé aux troupes de cavaliers ; un autre bel objet est le casque découvert en 1871 et dont il ne restait que des débris. Ce casque orné de lamelles de bronze, a été reconstitué en 1899, puis restauré en 1959. En 2003, on a pu lui adjoindre sa visière, en bronze également, ce qui en fait aujourd'hui un objet complet.