Constat n Le ministre de l'Energie et des Mines déplore le manque d'intérêt du partenariat énergétique algéro-français. Il souhaite plus de technologie, de management et des capacités pour se hisser au marché international. «Les sociétés françaises n'ont pas fait à Sonatrach de propositions de nature à contribuer à son développement international comme l'ont fait Statoil ou le groupe ENI avec lequel nous sommes associés en exploration au Mali», c'est ce qu'a déclaré le ministre algérien de l'Energie et des Mines à la revue Pétrole et gaz arabes (PGA). Dans une interview dans cette même revue à paraître le 1er août, Chakib Khelil fait le constat des relations énergétiques algéro-françaises en invoquant les critères pour «trouver des partenaires qui lui apportent une valeur ajoutée et des alliances qui débouchent sur des synergies nouvelles». Mais que reproche donc le ministre de l'Energie aux Français ? La réponse vient du fait qu'il y a un manque de coopération de la part des compagnies françaises. «A ce jour, nous n'avons pas pu développer de partenariats similaires avec Gaz de France ou Total ailleurs.» Chakib Khelil déplore en effet ce manque d'enthousiasme de ces compagnies tout en réfutant les intermédiaires pour le marché du gaz européen. «Sonatrach ne veut pas, en effet, d'intermédiaires avec ces clients européens et n'a pas besoin de GDF pour vendre son gaz en Europe.» En revanche, le ministre de l'Energie et des Mines conditionne ses relations énergétiques avec la France en insistant sur «des partenaires qui apportent une valeur ajoutée en termes de technologie, de capacités, de management et de marchés». Il a tenu à rappeler dans cet ordre d'idées que «Sonatrach et Gaz de France ont créé Med- LNG pour exporter conjointement le GNL sur le marché américain». Sans compter que la compagnie Total travaille depuis des années dans le secteur de l'exploration en Algérie. Toutefois, l'Algérie ne souhaite plus avoir des partenaires exclusifs tout en étant ouverte sur la diversité de ses relations avec d'autres pays. A cet effet, Chakib Khelil n'a pas manqué de souligner la réussite de partenariats avec notamment le Portugal où Sonatrach a pris une participation dans le capital de la firme Energias Portugal. L'autre exemple d'un partenariat concret est celui de la firme norvégienne Statoil avec laquelle Sonatrach partage les marchés d'exploration même dans d'autres pays à l'instar du Mali et de l'Egypte. Les négociations algéro-espagnoles toujours en arbitrage l Revenant sur le dossier algéro-espagnol, le ministre de l'Energie a relevé que «les négociations continuent d'autant que nous sommes toujours en arbitrage». Il n'a pas exclu une solution à court terme, mais, selon lui, les discussions portent essentiellement sur les prix du gaz destiné à l'Espagne, lesquelles n'ont pas été encore aplanies. Cependant, le ministre a signifié que «l'Algérie et l'Espagne encouragent les deux sociétés à trouver une solution acceptable». Rappelons que l'Espagne a voulu limiter la commercialisation du gaz algérien à 1 milliard de m3 par an alors que Sonatrach et sa filiale espagnole Gascompercializadora peuvent écouler jusqu'à 3 milliards de m3.