Légende n Les habitants de Brizina racontent que le K'sar Bint El-Khas a été édifié par une belle princesse qui s'était évadée pour ne pas épouser le sultan noir du Soudan. L'un des endroits les plus féeriques de la wilaya de Tlemcen est incontestablement les grottes de Beni Add, qui demeurent cependant très peu connues du grand public. Situées sur le territoire de la commune de Aïn Fezza, à 15 kilomètres du chef-lieu de wilaya, les grottes renferment des dessins naturels d'une extrême beauté faits essentiellement de stalactites et stalagmites aux formes variées et dont l'âge est estimé par les spécialistes à environ 65 000 ans. La route qui y mène n'est pas moins pittoresque. De hautes falaises encadrent un ravin profond qui constitue le lit de l'oued Mefrouch. Jadis, des cascades magiques descendaient de ces falaises avant de disparaître définitivement après la construction d'un barrage. Les grottes se présentent au visiteur sous la forme d'une immense cavité creusée dans la roche calcaire. Elles comportent une galerie et plusieurs salles disposant d'un éclairage suffisant, comme pour permettre aux touristes de mieux admirer les dessins naturels qui s'offrent aux yeux. Fermées pendant presque une décennie, elles ont servi d'entrepôt pour les agriculteurs de la région, pour la conservation de leurs produits. En juillet de l'année passée, elles ont été rouvertes, après avoir subi quelques travaux de rénovation. Depuis, elles font l'objet de visites guidées et retrouvent progressivement leur vocation première. A Tindouf, aux confins de l'extrême sud-est du pays, c'est le site de Tafagoumt qui a le plus besoin d'être mis en valeur. Au milieu de l'immensité désertique de la région, s'offre aux yeux un décor naturel paradisiaque. Tafagoumt est, en effet, une zone humide qui renferme de nombreuses oasis à l'image de Oum Laâchayer, Bsibissa et Dhaya El-Khadra. On y trouve également un lac d'une superficie de 0,36 ha et qui a cette spécificité bien curieuse : le niveau de ses eaux reste constant à longueur d'année malgré la sécheresse qui sévit dans la région depuis des années. Après bien des études, les spécialistes ont conclu que le lac est alimenté par une source souterraine qui assure un remplissage constant. Le niveau des eaux n'a d'ailleurs pas pâti du tarissement de l'oued Azzam depuis plus d'une décennie. Autre particularité, les eaux du lac sont salées, constituant ainsi un vivier pour de nombreuses variétés de poissons, dont certaines inconnues, très rares et menacées de disparition. Quelques centaines de kilomètres plus au Nord, El-Bayadh. Cette région steppique au climat rigoureux, hiver comme été, ne dispose pas que d'un cheptel ovin important. On y trouve également des sites touristiques qui peuvent, pour peu qu'ils soient revalorisés, permettre à l'économie de la wilaya de prendre un réel envol. Contentons-nous de citer Brizina, à quelque 90 kilomètres du chef-lieu de wilaya, qui recèle des dessins rupestres remontant à la préhistoire, et retraçant la vie des populations des temps reculés. Des fresques d'une valeur touristique et scientifique inestimable, mais qui demeurent très peu connues, donc peu visitées. Idem pour le K'sar Bint El-Khas, dont l'édification remonte au XIVe siècle. Plusieurs légendes perpétuées par la tradition orale des populations de la région sont liées à l'histoire du château. On raconte encore l'histoire de la belle princesse El-Hilaliya Bint El-Khas qui, ne voulant pas se marier au sultan noir du Soudan, préféra s'évader et s'installer à Brizina où elle édifia une citadelle de 70 mètres de haut. Une autre légende rapporte que le ksar recèle 9 grottes de 400 m et dont les sorties sont secrètes. Les tentatives des agents de la Protection civile et des archéologues pour les découvrir sont demeurées vaines…