A combien estimez-vous le nombre d'estivants ayant choisi Jijel pour leurs vacances ? ll Jijel est une ville ouverte et hospitalière. Ses paysages féeriques attirent plus d'un million de visiteurs chaque année. Et la saison estivale actuelle a vu affluer un nombre qui dépasse de loin le million d'estivants. Il est important de signaler que notre wilaya attire beaucoup plus les familles à la recherche de détente et de sérénité, car la ville offre toutes les conditions pour une ambiance familiale saine. Outre la propreté de nos plages, le problème d'insécurité est, totalement, maîtrisé à présent. La wilaya connaît un manque d'infrastructure flagrant, comment comptez-vous faire face à cette demande qui va crescendo ? ll Il y a une nette amélioration en matière d'infrastructures bien que l'offre reste bien en deçà de la demande. Le privé a beaucoup contribué en ce sens. Autre fait marquant ces dernières années, c'est cette nouvelle culture de location d'appartements qui commence à s'installer et qui, je suppose, arrange bien les estivants qui viennent généralement en famille. Il ne faut, par ailleurs, pas oublier que la wilaya a beaucoup souffert du terrorisme qui a poussé des milliers de personnes à fuir leurs villages et à laisser le travail de la terre pour se réfugier en ville. la plupart refusent, aujourd'hui, de retourner chez eux. Cet exode a fortement contribué à amplifier la crise du chômage que connaît la jeunesse Jijélienne, dont près de 55% ont moins de 20 ans. Qu'en est-il des habitants des villages reculés des hautes montagnes ? ll Ils sont avant tout agriculteurs. Le travail du liège destiné à l'industrie constitue leur principale source financière. Outre le travail de l'olivier, la souche de bruyère cultivée essentiellement pour la fabrication des pipes, les villageois s'adonnent au jardinage, ainsi qu'à la culture de la prune verte (la reine claude), une variété locale au goût très sucré peu connu dans d'autres régions. Parlez-nous des plus importants projets ? ll Avec une pluviosité qui oscille entre 800 et 1 200 m3/an et la construction de trois nouveaux barrages qui ont nécessité une enveloppe financière avoisinant les 45 milliards de dinars, notre wilaya est en passe de devenir la capitale de l'eau. Et un effort considérable a été fait pour l'amélioration de la distribution de l'eau courante.