Résumé de la 3e partie Atteinte d?un cancer du sein, Drifa est hospitalisée. Je t?ai tout de suite aimée, lui glisse-t-il à l?oreille. Et je t?aimerai toujours, jusqu?au dernier jour de ma vie ! Drifa, qui somnole, ouvre les yeux à ces mots et sourit faiblement. Quand, par un jour de septembre elle s?éteint dans ses bras, son dernier regard est pour Hamoudi. Ce dernier est fou de désespoir, et pendant toute la cérémonie mortuaire il ne quitte pas la dépouille de sa femme, pleurant, le visage couvert de son grand mouchoir à carreaux. Chaque jour, il se rend au cimetière et lui parle comme si elle était vivante... Au bout de quelques mois, ses s?urs décident de le marier, car il faut bien que quelqu?un s?occupe de Moncef. On lui ramène une femme divorcée, elle-même mère d?un petit garçon. Mais Hamoudi, qui a chargé un cousin de s?occuper de son travail n?est plus le même. Sa santé périclite, et il lui arrive de s?endormir au milieu d?une phrase, assis sur une chaise, près de la fenêtre où il passe de longs moments. Bientôt, il lui faut une canne pour ses rares déplacements, et sa femme décide de vendre la maison, et de retourner chez les siens en emmenant son mari presque impotent. Moncef, qui est maintenant un jeune homme, retourne chez ses parents. Avec l?or de Drifa et l?argent de la vente de la maison, la femme de Hamoudi fait construire un logement sur la terre de ses parents, près de ses frères. «Je suis seul, et je ne peux compter sur mon mari invalide». Hamoudi passe maintenant le plus clair de son temps dans le jardin assis sur un matelas près de la porte regardant dans le vide, absent. Plus personne ne lui parle et il ne parle à personne. C?est comme si toute sa vitalité était partie avec Drifa. Et puis un beau matin sa femme, en sortant dans le jardin, trouve sa place vide. On le cherche partout, et finalement ses beaux-frères alertés par un attroupement près de la voie du chemin de fer, le trouvent étendu à terre sans vie, les bras en croix, les pieds nus. «Je l?ai vu courir derrière le train, dit un homme, il criait en gesticulant : ??Ia hbêbi ! ia hbêbi !?? Il a aussi prononcé un nom de femme, mais je ne me souviens plus lequel !»