Réorganisation n Un nouveau dispositif renforcera le contrôle des marchandises à la sortie des ports. Ce système, relié directement au Système d'information et de gestion automatisée des douanes (Sigad) grâce à l'informatisation des grilles de sortie au niveau des ports, «assure une meilleure maîtrise du contrôle de la marchandise», assure Hocine Houri, directeur du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis). Selon lui, ce système est opérationnel depuis moins de deux mois dans les ports d'Alger et de Béjaïa et doit être généralisé à tous les ports algériens, avant la fin de cette année. Afin d'assurer une maîtrise des statistiques douanières, la Direction générale des douanes (DGD) avait, par ailleurs, installé en novembre 2006, un observatoire chargé du suivi des opérations commerciales. Cette cellule est chargée notamment de recenser les difficultés et les dysfonctionnements, et d'assurer, par des indicateurs chiffrés, une meilleure visibilité afin de prendre les décisions de correction qui s'imposent. Cet observatoire permet également d'assurer le suivi des transactions commerciales, de consolider les passerelles d'échanges d'informations et enfin de garantir la bonne exécution du programme de modernisation en cours au sein de l'institution. Par ailleurs, la Direction générale des douanes a tracé un programme portant sur la réorganisation structurelle du Cnis au cours de la période 2008-2009, la mise en place d'un réseau privé de transmission de données, fiable et sécurisé à partir de cette année, ainsi que la réalisation du schéma directeur informatique et la refonte du Sigad par des entreprises spécialisées et reconnues pour une période allant jusqu'à 2010. Le Sigad, qui date de 1996, «ne répond plus aux objectifs du traitement totalement informatisé des procédures douanières à l'échelle nationale». Cette refonte vise la révision du système, sur le plan fonctionnel et technique, afin de passer à une forme d'organisation «plus moderne et plus performante, capable de prendre en charge toutes les procédures douanières à l'échelle nationale, notamment avec les nouvelles donnes économiques qui s'imposent de par le monde», explique M. Houri. Afin d'assurer une bonne maîtrise des données statistiques, les douanes envisagent également la réalisation de connexions avec les autres intervenants dans la chaîne logistique, notamment les consignataires, les banques, les services des impôts, les ports, le Centre national du registre du commerce (Cnrc) et les commissionnaires en douane. Dans le cadre de la facilitation et du contrôle du commerce extérieur, «il est plus que nécessaire d'envisager en urgence un système d'identification national des opérateurs et de transmission de données», a résumé le directeur du Cnis.