Dénouement n Après la LNF et la FAF c'est au tour du tribunal de règlement des litiges sportifs (CASA) de se prononcer dans l'affaire NARBR - ABS en donnant gain de cause aux Boussaâdis. L'affaire qui a soulevé toute une ville et créé une situation d'émeutes semble prendre une autre tournure, celle de la réhabilitation d'un club et surtout son retour parmi les pensionnaires de la Super DII après avoir été rétrogradé en première instance. En effet, la Ligue nationale de football (LNF), et suite à une plainte d'une partie tierce, en l'occurrence l'USM Bel Abbes, avait traité en première instance et décidé de donner match perdu à Boussaâda qui avait pourtant gagné sur le terrain de Réghaïa (2 à 1) lors de la dernière de championnat de la Super DII. Une décision qui a eu pour conséquence directe la rétrogradation du club boussaâdi en interrégions et le repêchage de l'USM Bel Abbes qui, lui, avait été relégué la première fois. Mais quelle est la cause de cette affaire ? Il faut revenir à ce fameux match qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive où un dirigeant de l'USMBA, qui était présent, avait demandé à des dirigeants de Réghaïa de formuler des réserves sur El-Hassani Kacimi, le joueur de Boussaâda, qui était suspendu ce jour-là et ne pouvait donc pas prendre part à ce match. Or, les dirigeants du NARBR n'ont rien fait dans ce sens, ce qui a soulevé le courroux de leurs homologues de Bel Abbes qui ont crié à la combine et au scandale, d'autant que les Boussaâdis ont gagné à Réghaïa même. Et suite donc à une plainte de l'USMBA, la commission de discipline de la LNF prend acte en faveur de cette dernière. Une décision que confortera la Fédération algérienne de football (FAF) après le recours introduit par les dirigeants de l'ABS. Non convaincus par ce verdict, ces derniers ne lâchent pas prise et sollicitent, cette fois, le tribunal algérien de règlement des litiges que préside Mohamed Mecherara, l'ex-président de la LNF qui, lui, finit par donner raison au club de Boussaâda en demandant à la commission de discipline de la LNF de réviser son verdict et d'appliquer les sanctions prévues par la réglementation (4 matchs de suspension pour le joueur et 100 000 DA pour le club). Malheureusement, l'affaire ne s'arrête pas là puisque la FAF ne semble pas reconnaître la décision du CASA qui annule la commission nationale de recours de la FAF et confirme l'homologation du match NARBR - ABS et son résultat en faveur du club visiteur. La FAF, à travers les déclarations de son président, Hamid Haddadj, estime que seule une commission issue d'un organe élu est habilitée à se prononcer, comme le stipulent les règlements de la FIFA, ce qui signifie que l'affaire NARBR-ABS n'est pas résolue pour autant et avec elle la tenue des championnats de la Super DII et de l'interrégions qui restent inévitablement suspendus à cette affaire. Pourtant, les dirigeants de l'ABS, et à leur tête le président Mustapha Benabdallah et le président d'honneur Ali Benaïssa étaient tout contents hier, lors de leur passage à Alger, en exhibant les attendus du CASA. C'est dire que rien n'est encore clair dans le football d'en bas et le suspense, voire les colères des uns et des autres, ne sont pas près de s'estomper.