Education n Lutter contre les fléaux sociaux et agir contre l'analphabétisme sont les principales missions de l'école coranique Hamza-Bnou-Abdelmoutalib. Après des années d'absence remarquée sur la scène sociale, les écoles coraniques commencent à reprendre en main le rôle d'éducation et d'enseignement qui faisait jadis la fierté de leurs adeptes. Véritables espaces d'apprentissage, de sciences et d'échanges, les écoles coraniques redoublent d'efforts pour attirer les foules afin de leurs inculquer le savoir et pour lutter contre l'analphabétisme. Les citoyens, avides de savoir et désireux d'acquérir les rudiments de la théologie musulmane ou simplement apprendre le coran, se tournent de plus en plus vers ces établissements pour étancher leur soif du savoir. L'une des meilleures réussites dans ce domaine est révélée par l'école coranique Hamza-Bnou-Abdelmoutalib de Aïn-Azel, dans la wilaya de Sétif. Elle s'avère être un moyen efficace dans l'alphabétisation des adultes et la lutte contre les maux sociaux au regard de sa jeune expérience, soulignent certains enseignants. Depuis son ouverture, au mois d'avril dernier, cette école a déjà pu alphabétiser (au 1er niveau) des dizaines d'adultes des deux sexes tout en jouant un rôle qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans la sensibilisation contre la drogue et les maux sociaux. Construite en 14 mois avec des dons collectés auprès de biendaiteurs (35 millions de dinars), cette structure, qui se veut une version moderne de l'école coranique, peut accueillir jusqu'à 500 personnes. Bien organisée, l'école coranique Hamza-Bnou-Abdelmoutalib comprend trois salles de classe pour l'enseignement de 1er niveau, un auditorium de 200 places, une bibliothèque dotée de 5 000 ouvrages, une salle d'informatique et une salle Internet. L'enseignement religieux y est dispensé par des professeurs de lycées secondés par des universitaires bénévoles. Outre les adultes désireux d'apprendre à lire et à écrire, l'école est fréquentée par des universitaires et autres citoyens lettrés désireux d'apprendre le Coran et d'approfondir leurs connaissances religieuses. Actuellement, ce sont 250 adultes âgés entre 35 et 70 ans (235 femmes et 15 hommes) qui profitent des cours d'alphabétisation dispensés par cette école qui reste ouverte à toutes les couches sociales désireuses de s'imprégner de la culture religieuse, ou des séances de sensibilisation contre la toxicomanie et les maux sociaux. Cette louable initiative devrait se généraliser à tout le territoire national, car l'apprentissage de la religion et de ses préceptes doit être transmis dans des structures biens définies, bien organisées et surtout compétentes.