«L?ambassade n?a jamais refusé d?octroyer des visas aux Algériens désireux d?aller effectuer la Omra aux Lieux saints de l?Islam. Bien au contraire, nos services consulaires ont délivré ce maoussim 60 000 visas d?entrée. Les informations colportées selon lesquelles les autorités saoudiennes auraient décidé de ne sélectionner pour la Omra que les personnes âgées sont sans aucun fondement.» C?est en ces termes que Saed Abderahmane, attaché de presse au niveau de l?ambassade d?Arabie saoudite, a voulu mettre fin à ce que les Algériens appréhendaient comme une grande purge après des informations venues de l?ouest du pays, précisément de Sidi Bel Abbes, Tiaret et Tlemcen, selon lesquelles des dizaines de citoyens se sont vu refuser l?octroi des visas d?entrée à Djedda. Hier matin, devant l?imposant édifice de l?ambassade, sis rue Mokhtar-Doudou, à Hydra, il n?y avait pas foule, hormis quelques curieux désireux de se rincer l??il devant la brique pleine qui fait office de principal matériau de construction de l?édifice, loué à l?ambassade dit-on par un vrai nabab, moyennant une somme faramineuse. «Il n? y a aucun problème? Pourquoi tant d?alarmisme. 60 000 visas, ce n?est pas donné au premier venu, alors ?», martèle celui qui est chargé d?assurer l?intérim après le départ de l?ambassadeur, Ahmed Baker Guezzaz, à Riyad pour l?Aïd El-Fitr. Saed Abderahmane estime que «l?ambassade a décidé d?arrêter l?attribution des visas d?entrée à partir du 12 novembre 2003, car cela coïncidait avec la fin du maoussim d?el Omra qui précède évidemment l?autre maoussim, le Hadj Al Akbar (le grand pèlerinage)». L?attaché de presse qualifie de «farfelue toute idée de faire coïncider l?interruption de l?octroi des visas aux Algériens avec la série d?attentats terroristes perpétrés en Arabie saoudite». Les Algériens ont suivi avec intérêt le cours funeste des événements de Riyad qui, faut-il le rappeler, ont causé la mort de plusieurs personnes, Saoudiens et étrangers.