Le premier contingent des 35 000 hadjis algériens s?envolera, à partir de 17 h, de l?aéroport Houari-Boumediene pour les Lieux-Saints de l?Islam. Les premiers hadjis dès aujourd?hui à La Mecque. Ils sont, cette année, 35 000 concernés par le grand pèlerinage. Invité ce matin de la Chaîne III, Bouabdallah Ghoulamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a évoqué les dispositions mises en place par son département pour une meilleure prise en charge de nos pèlerins. Celles-ci commencent, selon l?intervenant, avec l?ambiance de ferveur dans nos aéroports où les formalités douanières seront facilitées et continuent par l?accueil réservé, à Djedda, par les membres de la «biâta» (les accompagnateurs). Ces derniers seront chargés, dans un premier temps, de transporter les pèlerins par groupes vers leur lieu de résidence à La Mecque et les emmener, après un repos, pour une ziara (visite) à Médine. Habituellement arrêté à 32 000 pèlerins, le quota de l?Algérie a gagné, cette année, 3 000 places supplémentaires accordées par les autorités saoudiennes. Le ministre motive cette augmentation par la forte demande, elle-même suscitée par l?engouement des Algériennes et des Algériens à aller, au moins une fois dans leur vie, aux Lieux-Saints de l?Islam même avec une facture élevée : plus de 25 millions de centimes ! Un prix appelé, faut-il le préciser, à être revu à la hausse, en principe dés l?année prochaine, en raison du billet d?avion, lui-même tributaire du prix du kérosène, selon le premier responsables des affaires religieuses. L?autre cause de l?augmentation du quota réside dans l?annulation, dès cette année, du visa spécial hadj sur passeport international par l?ambassade d?Arabie saoudite qui veut, désormais, éviter les désagréments causés par les interminables queues devant ses guichets. M. Ghoulamallah dit même que les pouvoirs publics ont l?intention de demander quelques centaines de places supplémentaires pour le prochain maoussim. Le ministre avoue que le nombre de 500 accompagnateurs, entre médecins, mourchids et chargés de l?hébergement, «est minime par rapport au nombre de pèlerins sans cesse croissant». Un aveu qui laisse penser que les encadreurs, souvent accusés, à tort ou à raison, de manquement à leur mission par le passé, pourraient être tout simplement débordés dans l?accomplissement de leur tâche d?autant plus qu?ils sont astreints à prodiguer soins, conseils et aide, surtout à la frange la plus vulnérable, les personnes âgées. Abordant le risque de la grippe aviaire auquel nos hadjis sont exposés au contact des milliers de pèlerins des pays musulmans d?Asie, où des foyers de la maladie ont été détectés, le ministre dira : «Le pèlerin algérien ne peut prendre l?avion sans être vacciné.» Une large campagne de sensibilisation contre cette maladie et contre de fréquentes épidémies dites «du hadji» a été effectuée, pendant des semaines, à l?adresse des candidats au pèlerinage, impliquant aussi les médias lourds et les journaux, a estimé le ministre. Une attention accrue sera consacrée, dans les Lieux-Saints, surtout à l?alimentation et au mode nutritionnel, souvent considérés comme vecteurs de maladies, en plus, évidemment, des risques de contamination par l?eau et d?insolation, très fréquentes et malheureusement mortelles. «On leur parlera tous les jours de ces risques», a tenu à rassurer M. Ghoulamallah.