Résumé de la 60e partie n Le Renard téléphone pour demander la rançon, mais Peterson exige une preuve attestant que Neil et Sharon sont encore en vie. «Il a promis la cassette. Ce qui signifie qu'ils sont sans doute encore en vie. — J'en suis certain.» Hugh garda pour lui son inquiétude mais il ne voyait pas comment une cassette pourrait parvenir à Steve avant qu'il n'ait payé la rançon. Le kidnappeur n'aurait pas le temps de l'envoyer, même en express. Et un coursier serait trop facile à filer. Cet homme ne voulait sûrement pas que le rapt soit rendu public, sinon il aurait confié une cassette à un journal ou à la radio. «Comment faire pour la rançon ? demanda-t-il à Steve. Pouvez-vous obtenir quatre-vingt-deux mille dollars aujourd'hui ? — Je n'en ai pas cinq cents moi-même, répondit Steve. J'ai tellement investi dans le journal que je suis complètement à sec. J'ai pris une deuxième hypothèque et tout ce qui s'ensuit. Mais je peux obtenir cette somme, grâce à la mère de Neil. — La mère de Neil ? — Oui. Elle avait hérité de soixante-quinze mille dollars de sa grand-mère juste avant de mourir. Je les avais placés pour les études de Neil. Ils sont dans une banque à New York. Avec les intérêts, cela fait exactement quatre-vingt-deux mille dollars. — Exactement quatre-vingt-deux mille dollars ! Monsieur Peterson, qui était au courant de ce placement ? — Je l'ignore. Personne excepté mon avocat et mon comptable. Ce n'est pas le genre de choses dont on parle. — Et Sharon Martin ? — Je ne me souviens pas le lui avoir dit. — Mais pourriez-vous l'avoir fait ? — Non. Je ne crois pas.» Hugh gravissait les premières marches du porche. «Monsieur Peterson, dit-il avec précaution, il faut absolument que vous vous rappeliez qui connaît l'existence de cette somme d'argent. Cela, plus la possibilité que Mme Perry puisse identifier la voix du ravisseur constituent nos seules pistes. Roger leur ouvrit immédiatement quand ils sonnèrent à la porte. Il mit un doigt sur ses lèvres en les faisant entrer. Son visage était pâle et tendu, ses épaules courbées. «Le docteur vient de partir. Il lui a donné un calmant. Elle refuse d'aller à l'hôpital, mais il pense qu'elle est au bord d'un autre infarctus. — Monsieur Perry, je suis navré. Mais nous devons lui demander d'écouter l'enregistrement du premier appel qu'a fait le ravisseur ce matin. — C'est impossible. Cela la tuera. Cela la tuerait Serrant les poings, il se ressaisit. «Steve, pardonne-moi... Qu'est-il arrivé ?» Mécaniquement, Steve raconta. Il avait de plus en plus une sensation d'irréalité, l'impression d'être un observateur qui regarde une tragédie se dérouler sous ses yeux sans pouvoir intervenir. (à suivre...)