Résumé de la 65e partie n Neil est au plus mal. Sharon l'encourage en lui parlant de son papa et de tout ce qu'ils feront ensemble quand ils seront libérés. On y voit à la fois le port, les bateaux, le bras de mer et l'île. Et si j'étais toi, quand les Lufts partiront en Floride, je prendrais cette chambre pour moi. J'y mettrais une bibliothèque, des étagères pour tes jeux et un bureau. L'alcôve est tellement large que tu peux y installer toutes les voies ferrées de tes trains. Ton papa dit que tu aimes beaucoup tes trains. J'en avais aussi quand j'étais petite. En fait, si c'étaient les grands trains Lionel qui avaient appartenu à mon papa. C'est te dire s'ils sont anciens. J'aimerais te les donner.» Quand les Lufts partiront en Floride... quand les Lufts partiront... Sharon ne s'attendait pas qu'il s'en aille avec eux. Sharon pensait qu'il pourrait s'installer dans leur chambre. «Et j'ai peur en ce moment, je ne suis pas bien et je voudrais sortir d'ici. Mais je suis heureuse que tu sois avec moi et je dirai à ton père combien tu as été courageux, comme tu as fait attention de respirer lentement et de ne pas t'étouffer.» La lourde pierre noire qui comprimait la poitrine de Neil remua un peu. La voix de Sharon la faisait bouger d'avant en arrière, exactement comme il faisait bouger une dent de lait quand elle était prête à tomber. Neil eut brusquement très sommeil. Malgré la corde qui lui liait les mains, il réussit à déplacer ses doigts et à les glisser le long du bras de Sharon, jusqu'à ce qu'il trouve qu'il cherchait, un bout de sa manche. Il s'endormit, serrant l'étoffe entre ses doigts. Le souffle rauque prit une cadence régulière. Inquiète, Sharon écouta le sifflement pénible, sentit le mouvement laborieux de la poitrine de l'enfant. Cette pièce était glacée, tellement humide, et Neil avait déjà attrapé froid. Mais, couchés l'un contre l'autre, leurs deux corps dégageaient un peu de chaleur. Quelle heure était-il ? Ils étaient arrivés dans cette pièce juste après dix-neuf heures trente. L'homme... Renard... était resté un bon moment avec eux. Depuis combien de temps était-il parti ? Il devait être minuit passé. On était mardi maintenant. Renard avait dit qu'ils devaient rester jusqu'à mercredi. Comment Steve trouverait-il les quatre-vingt-deux mille dollars de rançon en un seul jour ? Et pourquoi ce chiffre bizarre ? Steve essaierait-il de joindre ses parents ? Ce serait difficile, étant donné qu'ils vivaient en Iran à l'heure actuelle. Quand Neil se réveillerait, elle lui raconterait aussi que son père était ingénieur en Iran. «Nous partirons tous les deux mercredi matin et je laisserai un mot expliquant où trouver le gosse.» Elle examina cette promesse. Elle ferait semblant de vouloir partir avec lui. Dès que Neil serait sauvé et qu'elle resterait seule avec le ravisseur dans la gare, elle se mettrait à hurler Qu'importe ce qui lui arriverait, il fallait prendre ce risque. Mais, au nom du Ciel, pourquoi les avait-il enlevés ? Il regardait Neil de façon si étrange. Comme s'il le haïssait, ou s'il... s'il avait peur de lui. Voyons, c'était impossible. (à suivre...)