Résumé de la 99e partie n Lally a su mener Olendorf en bateau. Mais elle sait qu'il l'a toujours à l'œil. «Vous voyez comme ils (ces chats) ont faim.» Elle tentait de l'amadouer. «Vous avez des chats chez vous, monsieur Olendorf ?» Elle faisait mine de partir, espérant qu'il la suivrait. Si jamais il entrait dans la pièce avec son passe-partout ? S'il y trouvait la fille, ils changeraient sûrement la serrure, peut-être même la condamneraient-ils. Il hésita, haussa les épaules, se décida à la suivre : «J'en avais, mais ma femme ne veut plus de chats, plus depuis qu'on a perdu celui dont elle était folle.» De retour dans la salle d'attente, Lally réalisa que son cœur battait encore violemment. Voilà. Une fois de plus, elle ne pouvait pas se rendre dans sa pièce. Il faudrait attendre ce soir, quand Olendorf rentrerait chez lui. Rendant grâce aux chats d'avoir fait tout leur ramdam, elle fouilla dans une poubelle et s'empara de vieux numéros de magazines et de journaux chiffonnés. Neil savait que Sharon avait mal. Elle ne s'était pas moquée de lui en disant qu'elle était tombée. L'homme devait l'avoir poussée. Il voulait parler, mais le bâillon était si serré sur sa bouche qu'il n'y arrivait pas. Il était bien plus serré qu'avant. Il voulait dire à Sharon qu'il la trouvait très courageuse d'avoir tenté d'attaquer I'homme. Neil avait eu trop peur pour l'attaquer quand il avait fait mal à maman. Mais même Sharon, qui était presque aussi grande que l'homme, n'était pas assez forte pour le battre. Sharon lui avait dit qu'elle allait essayer de prendre le revolver de l'homme. Elle avait dit : «N'aie pas peur si tu m'entends lui dire que je vais te laisser. Je ne te laisserai pas. Mais si j'arrive à prendre ce revolver, nous pourrons peut-être le forcer à nous faire sortir. Nous nous sommes trompés tous les deux et nous sommes les seuls qui puissions sauver Ronald Thompson.» La voix de Sharon faisait un drôle de bruit enroué quand elle parlait, tout comme la sienne, mais il avait quand même réussi à lui raconter... que Sandy disait qu'il aurait dû défendre maman ; qu'il rêvait tout le temps de ce jour, que Sandy disait que les Lufts allaient probablement l'emmener en Floride, que les enfants lui demandaient s'il voulait que Ronald Thompson grille. Même s'il avait du mal à parler à travers le bâillon, il respirait mieux après. Il comprenait ce que voulait dire Sharon. On allait tuer Ronald Thompson pour avoir attaqué maman et ce n'était pas lui qui l'avait fait. Mais Neil avait dit que c'était lui. Neil n'avait pas voulu mentir. (à suivre...)