Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a ordonné hier, vendredi, une enquête interne après la découverte dans des bureaux de l'ONU à New York de petites quantités d'un gaz potentiellement mortel, provenant d'anciennes inspections en Irak. Dans un communiqué publié de Turin, en Italie, où il est en séminaire sur la réforme de l'ONU avec la haute hiérarchie de l'organisation internationale, M. Ban indique avoir demandé à deux de ses proches collaborateurs de rentrer d'urgence à New York pour élucider cette affaire. «L'enquête examinera les circonstances dans lesquelles des substances potentiellement dangereuses ont pu être transférées d'Irak vers New York, les raisons pour lesquelles elles n'ont été découvertes qu'en 2007, ainsi que les procédures de sécurité en vigueur au siège (de l'ONU) et dans ses bureaux sur le terrain», précise le texte. Les substances en question, qui contenaient notamment du phosgène, un gaz potentiellement mortel, provenaient de prélèvements effectués en 1996 dans une ancienne usine d'armes chimiques irakienne, à Al- Muthanna, par les experts de la Commission de contrôle, vérification et inspection en Irak (Cocovinu).