Ce qui s'est passé hier à Bab El-Oued est digne d'un film hollywoodien. Les témoins oculaires de l'homicide garderont, pour longtemps, en mémoire cette tragédie. En effet, hier, vers 11h 45 mn, un homme n'a pas hésité un seul instant à ouvrir le feu sur un vieillard le tuant sur le coup avant d'essayer de prendre la fuite. Ce crime a eu lieu aux environs de la place El-Kettani à une centaine de mètres du siège de la Dgsn. La victime, un vieil homme âgé de 72 ans et qui habitait à Bologhine, a été tué à bout portant par un autre «vieux» qui a tiré trois balles, dont deux ont été fatales. Fort heureusement personne d'autre n'a été atteint, alors qu'il y avait foule. Le meurtrier a été appréhendé quelques secondes après son forfait par des policiers en civil qui étaient à côté du siège de la Dgsn. Il a été conduit au commissariat et son arme, un PA, a été récupérée. Selon un enquêteur sur place, les deux personnes se connaissaient. Car, toujours selon lui, des témoins ont rapporté que les deux hommes échangeaient, quelques instants avant le drame, des propos virulents et manifestaient une hostilité flagrante. Selon des témoins oculaires, la victime était accompagnée d'une jeune fille d'une vingtaine d'années qui portait un hidjab et que le tueur a écartée de sa «cible» avant d'ouvrir le feu. Son forfait accompli, le tueur a pris la fuite en empruntant des escaliers qui mènent au lycée Emir Abdelkader, mais des policiers en civil l'ont poursuivi et arrêté à une centaine de mètres du lieu du crime. A notre arrivée sur les lieux vers 12h, la victime, inerte, gisait toujours dans une mare de sang. Une foule de curieux s'est attroupée sur les lieux et les habitants du voisinage regardaient de leurs balcons sans rien comprendre. «Je n'ai rien compris, le temps de regarder dehors, après avoir entendu les coups de feu, j'ai vu un vieil homme en train de courir tenant un pistolet dans la main. Il a été poursuivi par deux adolescents en civil et l'un d'eux l'a rattrapé et cloué à terre. D'abord, j'ai pensé à un acte terroriste, mais par la suite j'ai appris que les deux personnes se connaissaient, il s'agit certainement d'un règlement de comptes», raconte le propriétaire d'un local qui fait face au lieu où s'est déroulé le crime. Selon une source sécuritaire, les deux hommes étaient des ex-gardes forestiers à la forêt de Baïnem, ce qui explique la présence de l'arme chez le tueur.