Intérêt n La sécurité routière constitue l'une des grandes priorités du commandement de la Gendarmerie nationale. Dans cette perspective, le commandement envisage d'entreprendre certaines actions pour mieux gérer la sécurité routière et contrecarrer le «terrorisme routier» qui ne cesse de ravir la vie à de nombreux citoyens faute d'application du Code de la route par les usagers. Parmi ces grands projets figurent la multiplication des unités de sécurité routière, le développement des équipements techniques de sécurité routière prévus par la loi, la réalisation de centres d'information et de coordination routière au niveau central et régional, la réalisation de postes de contrôle aux plages (au niveau de l'autoroute Est-Ouest) et la spécialisation des personnels dans le domaine de la sécurité routière. Au chapitre de la «multiplication des unités de sécurité routière», la Gendarmerie nationale prévoit la création de brigades de sécurité routière ainsi que d'entités au niveau régional pour la prise en charge des escortes. S'agissant du volet «développement des équipements techniques de sécurité routière prévus par la loi, les services du CGN comptent renforcer ces unités par de nouveaux radars», des télétachymètres ainsi que les éthylomètres. En outre, les centres d'information et de coordination routière au niveau central et régional auront, dès leur mise en œuvre sur le terrain, pour mission : la sécurité routière, le contrôle du trafic routier, la coordination routière et le suivi des situations de crise sur le réseau autoroutier et routier. Concernant la création des postes de contrôle de la Gendarmerie nationale, prévus dans le cadre du projet de finalisation de l'autoroute Est-Ouest, aux péages et sur les points névralgiques, il sera prévu la mise en œuvre de caméras jour/nuit le long de l'autoroute. Ces caméras seront installées dans des points hauts qui facilitent un contrôle permanent du trafic routier. Enfin, la formation sera prise en charge en spécialisant des personnels dans le domaine de la sécurité routière et la reconstitution de collision d'accidents de la route. Exerçant la mission de la police de sécurité routière sur environ 80% du territoire national (à titre d'exemple, durant l'année 2006, la lutte contre l'insécurité routière a représenté 59% de l'activité principale des unités de la Gendarmerie nationale), les gendarmes se plaignent d'un certain nombre de facteurs qui les empêchent de mener à bien leur mission. A ce sujet, les conférenciers ont soulevé l'inadaptation des textes législatifs en vigueur, «le Code de la route tel qu'il est conçu, ne dissuade pas ceux qui commettent les infractions», dira le commandant Bellouti. Ce dernier s'interroge comment, par exemple, quelqu'un qui ne paye pas la vignette d'assurance est poursuivi en vue de régler sa facture alors que les autres infractions qui semblent plus importantes ne sont pas traitées de la même manière. «Cela non seulement contribue à la multiplication des infractions routières mais constitue un manque à gagner pour le Trésor public», a-t-il ajouté. Dans ce registre, le même orateur a révélé que son institution compte présenter des propositions aux parlementaires dans le cadre de la révision des textes législatifs et réglementaires régissant le domaine de la police de la circulation routière, qui interviendront dans les sessions prochaines de l'instance judiciaire du pays. Outre cela, les délégués du commandement de la Gendarmerie nationale ont souligné un autre obstacle lié à l'absence de diversification du transport national (maritime et ferroviaire). En revanche, notent-ils, le parc national automobile connaît de façon progressive un renouvellement. Ajoutant à ce phénomène, la concentration de l'activité économique au niveau des grandes agglomérations (volume d'échange) qui encourage le phénomène de la congestion, ce qui rend la tâche de contrôle très difficile pour les gendarmes.