Appel n Des écoles publiques, des magasins et certaines universités sont restés fermés dimanche à la suite du premier mot d'ordre de grève lancé en signe de protestation contre les récents actes de violence de la police du Hamas. La plupart des écoles publiques étaient fermées en début de matinée alors que les écoles de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) étaient ouvertes. Les universités d'Al-Azhar, proche du parti Fatah de Mahmoud Abbas, d'Al-Quds et d'Al-Aqsa étaient également fermées. Dans le quartier commerçant de Rimal, dans le centre de Gaza, seules quelques échoppes étaient ouvertes dans des rues relativement vides pour un dimanche, début de semaine pour les Palestiniens. «Les médecins des hôpitaux, surtout de l'établissement de Chifa à Gaza, le plus grand de la bande de Gaza, ont cessé le travail», a affirmé sous le sceau de l'anonymat un médecin membre du Fatah travaillant dans cet hôpital. Dans cet établissement, seules les urgences fonctionnent, a-t-il précisé, soulignant, toutefois, que les employés membres du Hamas ou proches de ce mouvement avaient refusé de participer à la grève. Le Hamas, qui a condamné cette grève, a minimisé l'ampleur de ce mouvement de protestation, le premier de ce genre depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par les islamistes, le 15 juin, à la faveur d'un coup de force armé. «Les perturbations sont partielles. Je ne pense pas que la participation à la grève soit importante, beaucoup d'écoles sont ouvertes, les commerces fonctionnent tout comme le secteur de la santé», a assuré un porte-parole du mouvement islamiste, Fawzi Barhoum. «Cette grève viole la loi et les libertés publiques. Elle empêche le déroulement de la vie quotidienne dans la bande de Gaza», a déploré M. Barhoum, assurant que le «gouvernement (du Hamas) d'Ismaïl Haniyeh a les moyens de connaître ceux qui coopèrent avec la bande de Ramallah et répondent à son appel». Les fonctionnaires de Ramallah, où siège le gouvernement du Premier ministre Salam Fayyad nommé par le président Mahmoud Abbas, le chef du Fatah, devaient cesser le travail pendant une heure dimanche en signe de solidarité avec le bande de Gaza. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait appelé vendredi à une grève générale d'une journée dimanche dans la bande de Gaza pour protester contre les actes de violence de la police islamiste. Dans la journée, la Force exécutive du Hamas, qui a interdit la prière collective en plein air dans la bande de Gaza, avait dispersé violemment plusieurs rassemblements, blessant 20 Palestiniens.