Les écoles, les collèges et les lycées de Kabylie ont massivement répondu à l´appel de l´intersyndicale. Les enseignants adhérents des syndicats autonomes ont suivi en masse l'appel à la grève de l'intersyndicale. Ils ont ainsi tenu à marquer que leur demande première est la révision du salaire à la hausse. Les écoles, les collèges et les lycées de Kabylie ont massivement répondu à l'appel de l'intersyndicale qui a annoncé trois jours de grève en signe de protestation. Les enseignants, y compris ceux affiliés à l'Ugta, ont affiché ainsi leur adhésion au mot d'ordre. Les établissements étaient hier matin déserts de ce qui les rendaient joyeux et la tristesse infinie s'était abattue sur les écoles. Dehors les rues qui d'habitude tôt le matin étaient assaillies par les groupes d'enfants endimanchés, avaient, dans la matinée d'hier, présenté leur visage des jours fériés. Dans la Kabylie profonde le spectacle était le même. Ainsi dans les communes de Maâtkas, des Ouadhias, de Boghni, de Draâ El Mizan ou encore de Aïn El Hammam et ailleurs les enfants sont restés chez eux et les enseignants ont tenu à se regrouper derrière l'intersyndicale. La Fnte, cette organisation de l'Ugta, semble ne pouvoir ni arrêter la grève et encore moins la décréter et ses rares encartés ont donc décidé dans leur large majorité de suivre le mot d'ordre de l'intersyndicale. du côté du fer de lance du mouvement, le Cnapest, M.Dali un membre du conseil national et du conseil de wilaya affirme que «pour cette première journée, l'action semble suivie à des taux remarquables comme c'est le cas à Iferhounène, Illilten, Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda et Beni Douala où les écoles primaires, les collèges et les lycées ont fermé leurs portes». Approché le secrétaire général de la direction de l'éducation affirme sans broncher que «le taux de suivi est différent d'un établissement à l'autre. Il y a des lycées qui ont continué à travailler normalement et d'autres qui ont suivi l'action» et le secrétaire général de citer les lycées de Tizi Gheniff et de Mekla où affirme-t-il «le travail est quasi normal». Dans la daïra de Bouzeguène des écoles primaires et le lycée ont travaillé normalement alors que la grève est suivie partiellement dans les collèges. C'est la même situation à Tigzirt où le primaire a travaillé normalement alors que le mouvement est partiellement suivi dans les collèges et dans les lycées. Des enseignants rencontrés la matinée à Tizi Ouzou diront: «Cette action est des plus juste. Nous sommes les travailleurs les moins bien payés du pays. Les enseignants arrivent très difficilement à joindre les deux bouts. Nous avons des collègues qui ne perçoivent pas encore les allocations familiales, alors que l'enfant est presque en âge d'être scolarisé, mieux encore les arrièrés de salaires, les promotions et autres primes ne sont pas versés à temps sans omettre de souligner que des vacataires sont sans salaires depuis au bas mot deux années», témoigne une enseignante. Tout cela joint à la paupérisation galopante de ce secteur fait que la colère semble immense et explique en partie la baisse du rendement.