Utilisée par plus de 80% des téléphones portables de la planète, la norme européenne GSM, qui a fêté ses 20 ans cette semaine, a été un succès inespéré pour ses inventeurs et permis le formidable essor de cet objet désormais ordinaire pour plus de deux milliards et demi d'individus. En 1987, «un ingénieur allemand qui participait à l'élaboration de cette norme disait que l'on concevait un système pour 10 millions d'abonnés mobiles en Europe occidentale», se souvient un ingénieur. Avant le GSM, qui représente en fait la deuxième génération de téléphonie mobile, chaque pays européen avait sa propre norme. A l'époque, les téléphones qui fonctionnaient en mode analogique étaient encombrants - on les trouvait surtout dans les voitures - et ils ne passaient pas les frontières en raison de normes différentes. Pas décisif, le 7 septembre 1987, 13 opérateurs européens signent l'accord de Copenhague, donnant le coup d'envoi à la construction de réseaux GSM. L'exploitation commerciale des réseaux en Europe de l'Ouest n'a commencé qu'en 1992. Le passage au numérique apporte de nombreux avantages : la confidentialité des communications, la sécurité (la fraude était considérable avec l'analogique), le passage des frontières.