Résumé de la 56e partie n Omar rejoint Nadia dans sa chambre, mais à la dernière minute, il voit l'image de son oncle et de sa femme s'interposer entre lui et la jeune fille, il retourne dans sa chambre. Il a dormi comme une souche. Un sommeil coupé de cauchemars où son oncle et sa femme surgissent, à plusieurs reprises, l'accusant de vouloir attenter à la pudeur de leur fille. «Je n'ai rien fait ! Je n'ai rien fait», crie-t-il dans le rêve, et ce sont ces mots qui le réveillent, au matin. Il se frotte les yeux. «Je n'ai rien fait», répète-t-il. Il n'a rien fait, mais comme le feu qui le dévorait est toujours là, il se demande s'il n'a pas eu tort de s'en aller. Mais l'image de son oncle et de sa femme surgit encore dans son esprit. «Je ne pouvais pas», dit-il. En revanche, il sait qu'il peut aimer sa cousine, et il pense que c'est l'essentiel. Mais elle pense, peut-être, qu'il n'a pas répondu à son attente. Peut-être lui en voudra-t-elle ? Il va faire sa toilette et, en hésitant, il descend au rez-de-chaussée. Il se serait bien passé de petit-déjeuner, mais il ne veut pas inquiéter son oncle et sa femme. Dans la cuisine, il trouve la tante Zahra. — Bonjour, dit-il timidement. — Bonjour, répond-elle, sans le regarder. Il se dit alors qu'elle est au courant de ce qui s'est passé la nuit, qu'elle ou son mari l'ont entendu frapper à la porte de la chambre de leur fille. Si elle ne dit rien, elle attend sans doute qu'oncle Tahar descende ! «Je suis perdu !», pense-t-il. Si jamais on lui dit quoi que ce soit, il monte aussitôt dans sa chambre, fait son cabas et s'en va. Heureusement qu'il a suffisamment d'argent pour prendre le taxi jusqu'à la gare, puis le bus jusqu'au village... La honte le poursuivra, sa famille le maudira, il ne pourra plus jamais relever la tête... Peut-être même qu'il quittera la maison, pour l'étranger... «Mais je n'ai rien fait de mal, se dit-il aussitôt, au contraire, j'ai eu suffisamment de forces pour éviter le mal...» Un bruit de pas lourds. C'est l'oncle qui arrive. Il baisse aussitôt la tête. — Bonjour, lance l'oncle joyeusement. Il relève la tête. «Bonjour, mon oncle», balbutie-t-il, soulagé. Tahar aide Rafik à marcher jusqu'à la table. — bonjour, dit Rafik. — tout le monde est déjà debout ? dit Tahar. — tout le monde, sauf cette fainéante de Nadia ! — Je vais monter la réveiller, dit Zahra. — Aujourd'hui nous allons à la plage, dit Rafik. ?a te dit, Omar ? — Bien sûr... Le jeune homme rit. — On n'a pas l'avis de Nadia, mais je pense qu'elle ne sera pas contre ! (à suivre...)