Certains aliments sont plus valorisés que d'autres, parce qu'on les investit d'un symbolisme particulier. Ainsi, le pain est le symbole universel de l'abondance et de la satiété, c'est aussi un aliment rituel courant : le pain que l'on rompt et que l'on partage entre les membres de la communauté représente la foi qui les unit. Il y va de même du vin, qui, associé au sang, était, dans les sociétés primitives, un breuvage d'immortalité. Le christianisme, qui a récupéré beaucoup de traditions païennes, connaît le rite de l'eucharistie, ou rite qui prétend tirer son origine de la vie de Jésus : celui-ci, avant de mourir, a partagé son dernier repas avec ses disciples, présentant le pain comme étant «son corps» et le vin comme étant «son sang». Ce rite, étranger à la tradition monothéiste, est censé réaliser l'union du fidèle au corps mystique du Christ. Les aliments sacrés diffèrent d'une société à une autre et d'une époque à une autre. La seule constante est que l'aliment en question est censé renfermer une force qui se transmet à ceux qui en consomment dans des conditions précises. En Algérie, nous avons gardé l'habitude de préparer des plats spéciaux pour fêter des événements précis. Ainsi, la polenta, sorte de bouillie de farine, arrosée de beurre et de miel, est offerte aux parturientes. Aujourd'hui, les naissances se fêtent par la tamina, gâteau de semoule au miel et aux amandes... Dans les campagnes, les labours débutent par des repas communs, à base de couscous et de purée de fèves, symbole de la fertilité de la terre et de l'abondance des récoltes. Suspense La nuit du renard88e partie Résumé de la 87e partie n Renard est retourné dans une autre cachette où une voiture prête à effectuer un long voyage l'attendait. L'opération ne lui prit qu'une minute. Il écouta ensuite une dernière fois la cassette modifiée qu'il destinait à Peterson. Parfait. Absolument parfait. Il l'enveloppa d'un morceau de papier d'emballage, ferma avec du Scotch, inscrivit au feutre rouge un message sur le paquet. Les autres cassettes et les deux magnétophones prirent place dans la valise, parmi ses vêtements. Il ferma la valise à clef et la porta à sa voiture. Il s'arrangerait pour faire passer la valise de la rançon comme bagage à main dans l'avion. Celle-ci et la boîte du radiotéléphone pourraient être enregistrées. Il ouvrit la porte du garage, monta dans la voiture et actionna Ie démarreur. Tandis que le moteur tournait au ralenti, un sourire pensif, secret, flotta sur ses lèvres. «Et maintenant, je vais faire un tour à l'église. Et me payer une bière», murmura-t-il. «Je n'y crois pas, déclara Steve à Hugh. Et vous mettez en danger les vies de Neil et de Sharon si vous prenez cela pour une mystification.» De retour de New York, il marchait de long en large dans le salon, les mains serrées au fond de ses poches. Hugh le regardait avec un mélange de compassion et d'irritation. Le pauvre garçon avait un contrôle d'acier sur lui-même, mais il avait vieilli de dix ans en dix heures. Même depuis ce matin, Hugh pouvait voir de nouvelles rides d'anxiété autour des yeux et de la bouche du jeune homme. «Monsieur Peterson, énonça-t-il d'un ton cassant, je vous assure que nous présumons qu'il s'agit d'un vrai kidnapping. Toutefois, nous commençons à croire que la... disparition de Neil et de Sharon serait directement liée à une ultime tentative pour extorquer la clémence du gouverneur vis-à-vis de Ronald Thompson. — Et moi, j'affirme que vous vous trompez ! N'y a-t-il aucune nouvelle de Glenda ? — Malheureusement non. — Et aucune bande magnétique ou cassette de la part de Renard ? — Désolé. — Donc, il ne reste qu'à attendre. — Oui. Vous feriez bien de prévoir de partir pour New York vers minuit. — Le coup de téléphone n'est-il pas pour deux heures ? — Les conditions de circulation sont très mauvaises monsieur Peterson. — Croyez-vous que Renard pourrait avoir peur de me rencontrer, peur de ne pas pouvoir s'enfuir ?» Hugh secoua la tête. «Je n'en sais pas plus que vous. Bien entendu, nous avons placé le téléphone de la 59e Rue sur écoute. Mais je suppose qu'il vous dirigera immédiatement sur une autre cabine, comme il l'a fait la première fois. Nous ne pouvons prendre le risque de mettre un micro dans votre voiture, car il peut avoir prévu d'y monter avec vous. Des agents dans les immeubles avoisinants surveilleront vos déplacements. Toute la zone sera couverte de voitures radio qui ne vous perdront pas de vue et donneront l'ordre à d'autres voitures de vous filer. Ne vous inquiétez pas, rien ne pourra indiquer que nous vous suivons. L'émetteur dans la valise nous permettra de rester à une certaine distance.» (à suivre...) D'après Mary Clark Higgins L'opération ne lui prit qu'une minute. Il écouta ensuite une dernière fois la cassette modifiée qu'il destinait à Peterson. Parfait. Absolument parfait. Il l'enveloppa d'un morceau de papier d'emballage, ferma avec du Scotch, inscrivit au feutre rouge un message sur le paquet. Les autres cassettes et les deux magnétophones prirent place dans la valise, parmi ses vêtements. Il ferma la valise à clef et la porta à sa voiture. Il s'arrangerait pour faire passer la valise de la rançon comme bagage à main dans l'avion. Celle-ci et la boîte du radiotéléphone pourraient être enregistrées. Il ouvrit la porte du garage, monta dans la voiture et actionna Ie démarreur. Tandis que le moteur tournait au ralenti, un sourire pensif, secret, flotta sur ses lèvres. «Et maintenant, je vais faire un tour à l'église. Et me payer une bière», murmura-t-il. «Je n'y crois pas, déclara Steve à Hugh. Et vous mettez en danger les vies de Neil et de Sharon si vous prenez cela pour une mystification.» De retour de New York, il marchait de long en large dans le salon, les mains serrées au fond de ses poches. Hugh le regardait avec un mélange de compassion et d'irritation. Le pauvre garçon avait un contrôle d'acier sur lui-même, mais il avait vieilli de dix ans en dix heures. Même depuis ce matin, Hugh pouvait voir de nouvelles rides d'anxiété autour des yeux et de la bouche du jeune homme. «Monsieur Peterson, énonça-t-il d'un ton cassant, je vous assure que nous présumons qu'il s'agit d'un vrai kidnapping. Toutefois, nous commençons à croire que la... disparition de Neil et de Sharon serait directement liée à une ultime tentative pour extorquer la clémence du gouverneur vis-à-vis de Ronald Thompson. — Et moi, j'affirme que vous vous trompez ! N'y a-t-il aucune nouvelle de Glenda ? — Malheureusement non. — Et aucune bande magnétique ou cassette de la part de Renard ? — Désolé. — Donc, il ne reste qu'à attendre. — Oui. Vous feriez bien de prévoir de partir pour New York vers minuit. — Le coup de téléphone n'est-il pas pour deux heures ? — Les conditions de circulation sont très mauvaises monsieur Peterson. — Croyez-vous que Renard pourrait avoir peur de me rencontrer, peur de ne pas pouvoir s'enfuir ?» Hugh secoua la tête. «Je n'en sais pas plus que vous. Bien entendu, nous avons placé le téléphone de la 59e Rue sur écoute. Mais je suppose qu'il vous dirigera immédiatement sur une autre cabine, comme il l'a fait la première fois. Nous ne pouvons prendre le risque de mettre un micro dans votre voiture, car il peut avoir prévu d'y monter avec vous. Des agents dans les immeubles avoisinants surveilleront vos déplacements. Toute la zone sera couverte de voitures radio qui ne vous perdront pas de vue et donneront l'ordre à d'autres voitures de vous filer. Ne vous inquiétez pas, rien ne pourra indiquer que nous vous suivons. L'émetteur dans la valise nous permettra de rester à une certaine distance.» (à suivre...)