Djemaâ Saharidj, village situé à une trentaine de kilomètres de Tizi Ouzou, est perché à une altitude de 466 m. Sur le site du village se trouvait la ville romaine de Bida Municipum. Les auteurs latins n'y font pas référence mais l'établissement est cité sur la carte de Ptolémée, sous ce nom et sous celui de Syda Municipum sur la table de Peutinger. Quant à L'Itinéraire d'Antonin, il évoque, entre Rusuccuru (Dellys) et Saldae (Béjaïa), la ville de Bidil Municipum. Au Ier siècle de l'ère chrétienne, Pline cite, pour la région de Kabylie, les villes de Rusuccuru (Dellys), (Azeffoun) et Saldae (Béjaïa), comme il n'évoque pas Bida, il faut supposer qu'à cette époque le municipum romain n'existait pas encore. Mais cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas, sur le site, une agglomération. En 1967, on a découvert à Djemaâ Saharidj une monnaie de Massinissa, roi numide qui a régné au cours du IIe siècle avant J.-C. Quoi qu'il en soit et comme plus tard les Français, les Romains ont dû établir leurs cités sur des anciens établissements berbères. La preuve est que ces établissements gardent souvent, comme c'est le cas de Bida, leur nom local.