On ignore depuis quand date l'établissement romain. On parle, en se basant sur une stèle funéraire et de la monnaie de Trajan, du IIe siècle mais la présence romaine, dans la région, devait être plus ancienne. Le site a dû intéresser les Romains : situé sur le flanc de la montagne, il est difficile à pénétrer, de plus, l'abondance en eau assure l'installation d'une population et la pratique de cultures. On n'est pas sûr du statut de l'établissement, puisque Ptolémée cite Bida comme colonie (colonia) alors que Peutinger en fait un municipe. Bida était peut-être comme Iomnium (Tigzirt) et Rusippir (Taksebt) un castellum, une ville fortifiée, chargée de défendre une ville plus importante peut-être Rusuccuru). On ignore à quelle époque le christianisme a été introduit : il a dû subir, comme ailleurs, des persécutions avant de devenir religion d'Etat. C'est durant la période vandale seulement qu'on connaîtra l'existence d'un évêché à Bidaz, signe de son importance. Au plus fort des insurrections berbères, du IIIe et IVe siècles, la ville est intégrée dans le système de défense de la région : le limes, appelé limes bidensis, va même prendre comme centre la ville de Bida. Les murailles sont renforcées et un système d'observation, dont il subsiste des ruines, est installé.