Les Turcs feront appel également à Djemaâ Saharidj dans leur expédition contre le royaume de Kouko. Des vestiges des expéditions turques dans la région, il reste un canon à Tizi n Terga, témoin des batailles qui s'y sont déroulées. Le site de Bida Municipum, que le Français De Vigneral a étudié dans la seconde moitié du XIXe siècle, s'étendait sur une vingtaine d'hectares. Il allait de la place du marché jusqu'à la première crête au sud de la ville, la plupart des habitations s'érigeant sur des pentes raides. Les pierres ayant été utilisées par les autochtones, il reste peu de vestiges, du moins en surface. Plusieurs ouvrages, notamment hydrauliques, ont subsisté dont un bassin en pierres d'appareil duquel le village tire son nom. Des morceaux de murailles subsistent encore mais, comme ailleurs, les jardins et les constructions ont recouvert les vestiges antiques. La nécropole, située à l'ouest de la ville, n'a pas, elle non plus, livré ses secrets. Le nom de Bida est incontestablement berbère et doit être rapproché de Tabouda, région marécageuse de la vallée de la Soummam. On pense, pour ce qui est de l'étymologie, à abuda et à tabuda, nom du jonc des marais en kabyle.