Résumé de la 92e partie n Peterson ne veut pas que son fils qui est encore jeune, revive le même cauchemar. La police est convaincue que Ron est innocent. Je suis prêt à jurer que ces quatre meurtres sont liés et je reste persuadé que d'une façon ou d'une autre, l'assassinat de votre femme a un rapport avec eux. Elles ont toutes été étranglées avec leur écharpe ou leur ceinture. La seule différence est que, pour une raison quelconque, le tueur a choisi d'entrer dans votre maison. Mais chacune des cinq femmes est morte de la même façon.» Il était parti en claquant la porte derrière lui. Steve regarda Hugh. «Et votre théorie selon laquelle le kidnapping est lié à l'exécution de demain ?» ironisait-il. Hugh prit l'air dubitatif. «Nous savons seulement que Kurner ne fait pas partie de la conspiration, mais nous n'avions jamais dit qu'il en faisait partie. — N'y a-t-il aucune chance, vraiment aucune, qu'il ait raison au sujet de la mort de Nina ? — Il s'accroche à tout ce qu'il trouve. Ce ne sont que suppositions et conjectures. C'est un avocat qui essaie de sauver son client. — Si Neil était ici, j'aurais permis à ce médecin de lui parler, de l'hypnotiser, si nécessaire. Neil fait des cauchemars très fréquents depuis cette nuit-là. Justement la semaine dernière il s'est mis à en reparler. — Qu'a-t-il dit ? — Il a raconté qu'il avait eu peur et qu'il n'arrivait pas à oublier. J'ai vu un psychiatre à New York qui pensait qu'il s'agissait peut-être d'une sorte de refoulement. Hugh, dites-moi sincèrement, êtes-vous convaincu que Ronald Thompson a tué ma femme ?» Hugh eut un haussement d'épaules. «Monsieur Peterson, quand les preuves sont aussi manifestes qu'elles le sont dans le cas présent, il est impossible d'en tirer une autre conclusion. — Vous n'avez pas répondu à ma question. — J'y ai répondu de la seule façon possible. Je vous en prie, ce steak est sûrement immangeable maintenant, mais venez prendre quelque chose.» Ils entrèrent dans la salle à manger. Steve grignota un petit pain et prit sa tasse de café. Les déclarations de Ron étaient sous son coude. Il souleva la première feuille et se mit à lire : «J'allais perdre ma place, mais je comprenais M. Timberly. Il avait besoin de quelqu'un qui lui donne un plus grand nombre d'heures. Je savais que faire partie de l'équipe de football m'aiderait à entrer à l'Université et peut-être même à obtenir une bourse. Je ne pouvais donc pas travailler plus. Mme Peterson a entendu M. Timberly. Elle a dit qu'elle était désolée pour moi, que je lui portais toujours si gentiment ses paquets dans, sa voiture. Elle m'a demandé ce que je comptais faire. Je lui ai dit que je pourrai être peintre en bâtiments pendant l'été. Nous nous dirigions vers sa voiture. Elle m'a dit qu'ils venaient de déménager et qu'il y aurait sûrement des travaux de peinture à faire, à l'intérieur et à l'extérieur de la maison, et elle m'a demandé de venir voir. J'ai rangé ses achats dans le coffre. J'ai dit que c'était mon jour de chance, et que c'est justement ce que disait maman, que la malchance tourne parfois en chance. Puis nous avons plaisanté parce qu'elle disait : «C'est aussi mon jour de chance en un sens...» (à suivre...)