C'est le montant de la dette révélé par le président du CR Belouizdad, Mokhtar Kalem, et qui touche de plein fouet le club qui voit ses comptes bancaires bloqués par la justice. En effet, depuis cinq saisons les dettes se sont accumulées malgré le passage de plusieurs dirigeants, dont deux présidents (Lefkir et Hassani, ce dernier était président d'un directoire) qui n'ont apparemment rien fait pour effacer cette ardoise salée ou, à la limite, l'alléger. Il faut dire que plusieurs partenaires, dont des hôtels tels l'Emir à Chéraga et le Samitel, ce dernier exige 4 millions de dinars de frais non payés, des restaurants, ou bien des joueurs qui ont eu fatalement recours à la justice pour recouvrer leurs créances. Cette situation très embarrassante qui handicape la bonne marche du club a poussé Kalem à réagir en réunissant, jeudi en soirée, à l'hôtel Sofitel, toute la famille belouizdadie, y compris les anciens présidents Selmi et Hassani (seul Lefkir s'est excusé à cause d'obligations personnelles), afin de les sensibiliser et les inciter à réagir en s'impliquant beaucoup plus dans la vie du club. Et à en croire les réactions des uns et des autres, tous ont donné leur accord de principe pour aider le Chabab à sortir de cette impasse. Certains se sont, en revanche, interrogés sur les raisons qui ont amené Kalem à prendre les rênes du club sans s'assurer de sa situation financière. Pis encore, ce dernier n'a même pas accompli les passations de consignes d'usage avec son prédécesseur. Pour s'en défendre, Kalem rejette la faute à la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger et donc des pouvoirs publics qui, selon lui, ont brillé par leur laxisme en laissant faire les choses sans demander des comptes aux différents dirigeants. Il dénoncera également le deux poids, deux mesures vu que certaines wilayas de l'intérieur du pays attribuent des subventions de 5 ou 6 milliards de centimes à leurs clubs respectifs, contrairement à la wilaya d'Alger qui donne des sommes dérisoires aux clubs de la capitale. Même l'APC de Belouizdad a réduit son apport pour le club, passant d'un milliard à 250 millions de centimes. Enfin, Kalem a profité de cette occasion (la soirée de jeudi) pour démentir les informations liées au fait qu'il avait incité la Djsl à demander des comptes à Lefkir, ex-président, et d'entrevoir une solution en proposant à l'autorité judiciaire un échéancier de remboursement.