On ne dispose pas de renseignements sur la période vandale, à l'exception d'une note mentionnant parmi les évêques déportés à Carthage, le nom de Companus, évêque de Bida. Les renseignements manquent également sur la fin de la période romaine à Bida. On ne sait si la cité a subsisté après le départ des Byzantins. L'islamisation a dû s'effectuer comme ailleurs. La cité a dû être intégrée, comme Dellys ou Tigzirt dans les royaumes berbères qui se sont succédé. Au XVIe siècle, les Turcs comprendront son importance, quand après l'édification de bordj Sebaou et de Bordj Tizi Ouzou, ils chercheront à marquer leur présence dans la plaine. Ils occuperont à plusieurs reprises le village, mais ils ne s'y installeront pas de façon permanente. Les chefs turcs chercheront surtout à se concilier les populations. C'est ainsi que Yahia Agha va composer avec les chefs de la région et faire construire une mosquée à Djemaâ Saharidj. La mosquée, un bâtiment simple, couvert de tuiles et surmonté d'un beau minaret, a pour base une colonne romaine, récupérée dans les ruines. Deux palmiers, arbres plutôt rares en Kabylie, donnent un cachet nettement oriental à l'ensemble.