Un colloque de deux jours se tient, depuis hier, au centre Pompidou à Paris sous le thème générique de «Algérie, l?accès aux sources» avec comme objectif de jeter une lumière crue sur un pan de la mémoire collective, de parler de l?importance des archives dans l?écriture de l?histoire contemporaine et d?effectuer un arrêt sur image sur la pratique linguistique en Algérie. Dirigé par l?historien Benjamin Stora, ce colloque abordera plusieurs volets dont «l?ouverture des archives et l?écriture de l?histoire», avec en toile de fond la mise en lumière des «conditions d?un dialogue» entre la France et l?Algérie. Des spécialistes en la matière à l?instar de Amin Zaoui, écrivain, directeur de la bibliothèque nationale, Daniel Hick, conservateur au centre des archives d?Outre-mer (Aix-en- Provence), Sonia Combe, également conservateur feront différentes communications. L?autre volet, prévu à cette occasion, concerne précisément le rapport des Algériens avec l?indépendance et la question de la connaissance historique dans la construction du lien national dont l?éclairage est laissé aux soins de Benjamin Stora, Mohand Hamoumou et Clairisse Buono, tous deux sociologues. La rencontre évoquera également la question linguistique en Algérie et son rapport avec l?histoire et avec la construction de la nation. Des écrivains, tels que Zahia Rahmani, Leïla Sebbarn, Tassadit Imache, Waciny Laredj, etc., des anthropologues (Gilbert Grandguillaume) et des linguistes tenteront d?en percer le secret et de réaffirmant sa diversité et ses subtilités.