Rencontre n Le documentaire ça tourne à Alger, de Salim Aggar, traduit en anglais sous le titre Filming in Algiers, a été sélectionné pour la 11e édition du festival du film arabe (AFF) de San Francisco (Etats-Unis) qui se déroulera du 18 au 28 octobre. Il s'agit de la seule production algérienne parmi les 80 films choisis et représentant 13 pays qui sera projeté le 20 octobre au Roxie Cinema de San Francisco, ville qui abrite une forte communauté algérienne, a indiqué Salim Aggar. Le documentaire, réalisé par l'ancien journaliste Salim Aggar, retrace, à travers une chronique du cinéma algérien, «le parcours cinématographique de quatre cinéastes algériens, aux styles et aux genres différents, qui ont réalisé des films durant la décennie noire, dans un contexte politique social et artistique particulier», selon la même source. Il dévoile également «les difficultés et les réalités», mais surtout «le drame du 7e art algérien», à travers les histoires de tournage d'Automne, octobre à Alger de Malik Lakhdar Hamina, Machahou de Belkacem Hadjadj, Rachida de Yamina Bachir Chouikh et Douar Enssa de Mohamed Chouikh, a ajouté Aggar. Présenté cet été, à Alger, aux rencontres cinématographiques de Béjaïa et au Festival du film arabe d'Oran, ça tourne à Alger a reçu «un accueil favorable dans la presse et auprès du public», s'est réjoui son réalisateur. Le documentaire dans sa version sous-titrée en anglais sera également présenté au Festival du film de Cork, en Irlande, qui se tiendra du 14 au 21 octobre, dans le cadre d'un «panorama» sur le cinéma algérien. L'AFF a été créé en 1996, par un groupe de personnalités arabo-américaines de San José, grâce au soutien d'hommes d'affaires, d'artistes, de réalisateurs et de producteurs issus de la communauté arabe de Hollywood, parmi lesquels l'acteur d'origine libanaise Tony Shalhoub, qui interprète souvent des rôles dans des superproductions américaines, et le producteur, également d'origine libanaise, Mario Kassar, qui a produit notamment Total Recall, Terminator 2, ou encore Stargate. En quelques années, l'AFF est devenu le plus grand festival de films arabes en Amérique du Nord. Son programme cette année «est le plus complet» depuis sa création, a assuré son directeur exécutif, Bashir Anastas. Le public américain pourra ainsi découvrir, outre ça tourne à Alger, le premier film libanais sur les vampires, un polar noir marocain, une histoire d'amour irakienne ou encore un documentaire jordanien sur le conflit au Proche-Orient. L'ouverture du festival se fera avec le film tunisien Making of de Nouri Bouzid, qui avait remporté l'Ahaggar d'or du long métrage au dernier festival du film arabe d'Oran.