Veillée n Des femmes conteuses ont mis leur don de dire des histoires, donc de dire le patrimoine oral, au profit des non-voyants et des malentendants. Une veillée de contes du terroir a été organisée vendredi soir à la Bibliothèque nationale au profit des lycéens et étudiants non voyants et malentendants, par le Lion's club Blida El-Manara, à l'occasion du ramadan. La veillée, animée par un groupe de conteuses bénévoles a permis aux non-voyants et aux malentendants de faire connaissance avec des contes ancestraux, faisant partie du patrimoine culturel national et transmis oralement de génération en génération. Parmi ces contes figurent Le grain de la douleur, d'après la version de Rabah Belamri, Anzar, Le grain magique, Le gland d'or, Le chat pèlerin et Le prince tisserand, d'après les Mille et une nuits, ainsi que de la poésie et des bouqalate. «Le conte apporte beaucoup à l'enfant. Il développe notamment son imaginaire», a indiqué Mme Hanifa Henchi, conteuse, ajoutant que «dans toutes les histoires, il y a une morale, notamment le respect des parents, des handicapés et de la nature». La soirée comprenait aussi la présentation et écoute d'œuvres littéraires classiques éditées dans le cadre de la manifestation «Alger capitale de la culture arabe», dont La dernière impression de Malek Haddad, et Le fils du pauvre de Mouloud Feraoun. ? l'issue de la soirée, des dons consistant en dictaphones et livres sonores, ont été remis aux non-voyants et aux malentendants. L'ONG Lion's Club Blida El-Manara, créée en 2002 – association affiliée à la chaîne internationale le Lion's Club – a pour objectif, selon sa présidente Mme Thouraya Harchaoui, «d'apporter aide aux malentendants et aux malvoyants nécessiteux ainsi qu'aux diabétiques». Elle compte à son actif de nombreuses actions caritatives dont la circoncision d'enfants de familles nécessiteuses, l'organisation du marathon annuel des diabétiques, la fourniture de cartables aux enfants de milieux défavorisés ainsi que la participation à l'opération Couffin du ramadan.