Rencontre n De retour de Chine où il a pris part au déroulement de la Coupe du monde féminine, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Hamid Haddadj sera reçu aujourd'hui par Hachemi Djiar, le ministre de la Jeunesse et des sports. L'avenir de l'équipe nationale en particulier, et celui du football national en général, seront au centre des intérêts et de l'ordre du jour de cette réunion tant attendue entre le premier responsable du secteur et le président de la FAF. Il faut rappeler qu'il y a moins d'un mois, Hachemi Djiar s'était réuni avec les membres du Bureau fédéral, en l'absence de Haddadj qui se trouvait en Chine, et des présidents de clubs de la Nationale Une et de la DII pour débattre d'un certain nombre de sujets inhérents à la situation catastrophique de la balle ronde algérienne, notamment après l'élimination de la sélection nationale de la phase finale de la CAN-2008 au Ghana. Un échec cuisant, le second consécutif après l'édition de 2006 en Egypte, qui a plongé le pays de nouveau dans le doute et a nécessité une réaction du ministre qui a appelé à une large consultation des différents acteurs et des spécialistes pour une rapide sortie de crise. D'où l'intérêt de la réunion d'aujourd'hui entre Djiar et Haddadj qui devrait déboucher sur une série de mesures, mais avec comme première urgence : l'avenir de la sélection nationale qui sera appelée à entamer dès le mois de juin prochain (2008) les éliminatoires jumelées de la Coupe du monde (en Afrique du Sud) et de la CAN-2010 (Angola). A l'issue de la réunion d'aujourd'hui, la FAF devra se prononcer dans les tout prochains jours (peut-être ce mercredi ou juste après les fêtes de l'Aïd el-fitr) sur celui qui conduira les Verts lors de leurs prochaines campagnes. Pour l'instant, les spéculations vont bon train comme d'habitude, et rien d'officiel n'a filtré sur celui qui sera à la tête de la sélection. Avant cela, il y a d'abord le sort de l'actuel sélectionneur, le Français Jean-Michel Cavalli, dont le contrat de deux ans court toujours, mais qui, selon la logique de ses termes, devrait prendre sa valise vu qu'il n'a pas réussi à atteindre son premier objectif : celui d'au moins qualifier les Verts à la CAN-2008. L'option donc de reconduire Cavalli est minime, malgré l'appui de quelques parties dont plusieurs joueurs professionnels évoluant en France, vu son bilan négatif, la réaction de l'opinion publique et surtout la protesta qui s'est emparée de certains journalistes avides de régler leurs comptes avec le technicien français oubliant que ce sont les responsables de la FAF qui ont fait ce choix. Et avec l'expérience Cavalli, il y a de très faibles chances que la FAF aille chercher encore un autre technicien étranger surtout qu'elle n'a pas les moyens de se payer un technicien de renom comme Roger Lemerre qui est à sa quatrième année à la tête de la sélection tunisienne. A moins que les pouvoirs publics veuillent mettre les gros moyens pour s'attirer un staff national de très haut niveau, ce qui n'est apparemment pas d'actualité. Reste la piste algérienne. Là, les choses ont tout de même évolué puisque quelques noms ont circulé dont ceux de Rabah Madjer et Rabah Saâdane. Si le premier a nié toute proposition officielle faite par la FAF ou le MJS, malgré l'entrevue consultative qu'il a eue avec M. Djiar il y a quelques semaines, le second a de fortes chances de se retrouver de nouveau à la tête des Verts. Des membres du Bureau fédéral et des journalistes ont déjà balisé le terrain pour le retour de Saâdane, considéré comme le pompier de service de la sélection puisqu'il l'a dirigée à trois reprises (soit seul ou en staff). Espérons que cette fois sera la bonne l Le retour éventuel de Saâdane nous fera reculer de trois ans en arrière, soit en janvier 2004 au lendemain de la CAN en Tunisie et (re)pose déjà la grande question : pourquoi est-il parti ? Ne forçant pas la main à Saâdane qui était sollicité par la fédération du Yémen, le président de la FAF de l'époque, M. Raouraoua, avait préféré l'option d'un sélectionneur étranger et le choix était tombé sur le Belge Robert Waseige avec les résultats catastrophiques qu'on connaît. Son successeur, Hamid Haddadj ne fera pas mieux puisqu'il ramènera, au bout de trois mois de recherches, un illustre inconnu répondant au nom de Jean-Michel Cavalli qui, malheureusement pour lui et surtout pour le football algérien, ne réussira pas la mission qui lui a été confiée. Une page sera tournée. Espérons seulement que la prochaine sera la bonne, avec un retour vers des valeurs sûres.