Le gouvernement français s'est engagé hier, lundi, à demander la suppression d'un article du projet de loi sur l'immigration excluant les étrangers sans papiers de l'hébergement d'urgence, au centre d'une vive polémique, ont affirmé des responsables humanitaires. Le gouvernement s'est engagé «à garantir» le maintien des «conditions actuelles d'hébergement des personnes», ont déclaré des responsables d'Emmaüs et de la Fondation Abbé-Pierre, après une réunion avec les représentants des ministres de l'Immigration et du Logement ainsi qu'avec le représentant du Premier ministre. L'objet de la réunion était de trouver «des solutions», avait indiqué plus tôt dans la journée Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, au dispositif voté dans son projet de loi, qui vise à exclure les sans-papiers des centres d'hébergement d'urgence. Cette disposition, de même que celle prévoyant la possibilité de recourir aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial, ont suscité des remous au sein même du gouvernement et de la majorité, après avoir suscité le tollé dans l'opposition de gauche et chez les associations.