Rencontre n En invitant, hier la presse nationale pour une dernière rencontre, Robert Peck, le désormais ex-ambassadeur du Canada, a évoqué la question des visas, celle des relations bilatérales et surtout la polémique ayant trait à la qualité de la pomme de terre. Sur ce dernier point, l'ancien ambassadeur persiste et signe : «Les Canadiens mangent la même pomme de terre que celle qui a été vendue aux Algériens.» Pour Robert Peck, les informations relatives à la mauvaise qualité de la pomme de terre importée de ce pays, voire avariée, comme déjà annoncé, ne sont que de l'intox. En utilisant un langage diplomatique, il fera remarquer que la mauvaise qualité est causée uniquement par l'entreposage. «La pomme de terre canadienne est mal entreposée et elle est restée longtemps dans des frigos au port, et sera sûrement infestée après deux semaines de séjour au port», a-t-il expliqué. Et d'ajouter que le Canada a une seule récolte dans l'année contrairement à l'Algérie qui en a trois. «Il existe des contrôles rigoureux au niveau des services de l'agriculture canadiens», a-t-il assuré. Concernant la question des visas, le diplomate a indiqué que des progrès ont été constatés. «Le nombre de demandeurs a augmenté l'année passée de plus de 37% par rapport à 2006.» Il a annoncé la mise en place d'un système de service de courrier avec dépôt des demandes. «Nous travaillons sur un système de rendez-vous, et il y aura sûrement des améliorations avant même l'été 2008», assure-t-il. En évoquant les relations commerciales entre les deux pays, M. Peck dira que l'Algérie est le premier partenaire canadien en termes d'échanges en Afrique. «Les sociétés canadiennes ont investi pas moins d'un milliard de dollars dans le secteur pétrolier et minier». S'agissant de la coopération, le diplomate rappellera la livraison prochaine de pas moins de 30 locomotives de type diesel électriques à la Sntf par le géant canadien EMD. M. Peck s'est également réjoui du retour de la prestigieuse école HEC Montréal en Algérie. «Dans le cadre de la formation, il y a eu un accord en les deux sociétés Sonatrach et Sonelgaz avec HEC Montréal», souligne-t-il. Concernant la diaspora algérienne au Canada, le conférencier l'a estimée à 50 000 personnes. «La communauté algérienne au Canada est en quelque sorte une passerelle entre les deux pays. Elle pourra faire bénéficier l'Algérie de son expérience et de son savoir-faire.» Robert Peck qui a passé exactement trois ans en Algérie, dit partir avec «une certaine émotion et satisfaction», mais avec le sentiment de la tâche bien accomplie. Preuve en est la mise en œuvre de la ligne aérienne Alger-Montréal.